L’ordination épiscopale de Mgr Joël Mercier a eu lieu ce jeudi 19 mars en l’église Saint-Louis-des-Français à Rome.
Début janvier, le Pape François avait nommé Mgr Mercier, 70 ans, originaire d’Angers (France), comme nouveau Secrétaire – « numéro deux » - de la Congrégation pour le clergé, l'élevant au rang d'archevêque.
Il a été ordonné par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat, par le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques et par le cardinal Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé.
Mgr Mercier travaille aux côtés du cardinal Beniamino Stella, préfet de cette Congrégation depuis 2013, et avec Mgr Jorge Carlos Patron Wong, un archevêque mexicain en charge des séminaires.
Dans une interview accordée à Radio Vatican au moment de sa nomination, Mgr Mercier, qui travaillait depuis janvier 2002 comme official à la Congrégation pour les évêques à la Curie romaine, avouait être « très surpris » « parce que c’est une responsabilité qui est très grande ».
En tant que Secrétaire de la Congrégation pour le clergé Mgr Mercier est en charge de l’Europe et « des deux Amériques » ou se trouve « la moitié des catholiques, des prêtres, des religieux et religieuses » du monde.
Mgr Mercier voit « les prêtres » comme « l’objet principal » de sa mission « avec tout ce qui peut toucher à la vie spirituelle des prêtres, mais aussi les aspects plus attristantes : des prêtres qui ont quitté le ministère ».
« Ce qui me semble prioritaire, continuait le nouveau « numéro deux » de la Congrégation pour le clergé, « c’est premièrement, l’enracinement sur le Christ, puis c’est tout ce que le pape actuel apporte sur ce souci d’être vraiment près de brebis, d’être proche de fidèles, de leurs communautés chrétiennes, de s’y donner à fond ».
A propos des vocations en Europe, Mgr Mercier estimait qu’il fallait « créer les conditions les meilleures pour que cet appel soit entendu par les plus jeunes. Que les pasteurs, les familles, les paroisses, les communautés chrétiennes se sentent vraiment engagés dans toute cette opération ».
En ce qui concerne l’intégration des prêtres venus de l’Afrique et de l’Amérique, il estime que cet « échange » est bénéfique et peut « porter du fruit », mais que « cela demande une certaine attention, certaines règles… C’est aux différentes églises de clarifier ce qu’il convient pour que cette nouvelle présence des prêtres venant de l’étranger puisse porter du fruit dans nos églises européennes. »
En invoquant le discours du pape sur les 15 maladies de l’Église, Mgr Mercier soulignait que « ces dangers de maladies ont déjà été exprimés par les papes … et par d’autres hauts responsables de l’Église ». « Et je ne parle pas des invectives de certains pères de l’Église dans les premiers siècles contre des prêtres qui oubliaient un peu leur première mission, continuait Mgr Mercier. Il nous est toujours bon de regarder quelle est notre propre vocation, la manière dont nous devons la vivre et il nous est bon de rappeler aussi des écueils auxquels nous pouvons être affrontés. Un peu comme certains médicaments qui sont un peu amers au point de départ, et qui après nous apportent beaucoup de bien ».