« Chaque enfant mérite d’être conçu dans un acte d’amour entre deux parents… les enfants doivent être engendrés dans l’amour, pas fabriqués dans des laboratoires », déclare Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à New-York.
L’archevêque participait au Colloque : « Défendre la dignité humaine en santé reproductive: exposer les dangers des technologies de procréation assistée et souligner la réussite du traitement de l’infertilité avec l’utilisation de la méthode d’ovulation Billings », le 19 mars 2015 à New-York.
Mgr Auza a souligné l’importance de « la dignité humaine » : « Les chrétiens croient que la dignité humaine découle de notre relation avec Dieu, qui nous a créés à son image et à sa ressemblance et nous a appelés à vivre en communion avec lui et les autres… La dignité humaine n’est pas quelque chose que nous acquérons lorsque nous atteignons une certaine taille, un certain âge, ou une certaine capacité mentale. Elle n’est pas donnée par l’État, mais elle devrait toujours être reconnue par l’État. »
La dignité humaine est une catégorie éthique et non pas « une catégorie scientifique », a-t-il rappelé. Pour le Saint-Siège, aujourd’hui les « diverses techniques modernes de reproduction humaine ne respectent » ni la dignité de la femme impliquée, ni celle de l’homme ni celle de l’enfant que les parents espèrent concevoir.
La femme « n’est pas un échantillon biologique, mais une personne », a déclaré l’archevêque : les techniques modernes de reproduction « considèrent la fertilité et la grossesse comme des maladies plutôt que des états normaux d’une femme. Ils réduisent ou rejettent (…) les aspects maternels du corps et de la personnalité d’une femme ».
L’homme a aussi une « dignité intrinsèque qui doit toujours être respectée » dans le parcours de la conception. « Les hommes sont des êtres humains, pas des chevaux, et toute tentative de réduire les hommes essentiellement à des fournisseurs de matériel biologique est indigne de leur dignité. La nature paternelle d’un homme va bien au-delà du fait de fournir 23 chromosomes à un futur enfant. Il s’agit d’une union d’amour avec la mère de son enfant », a ajouté Mgr Auza.
Et « chaque enfant mérite d’être conçu dans un acte d’amour entre deux parents ». Ce droit, a-t-il fait observer, « n’est pas incompatible avec la science » qui peut aider le couple à concevoir grâce à « diverses techniques comme les traitements hormonaux, la chirurgie de l’endométriose, le déblocage des trompes de Fallope et d’autres interventions ».
« Mais c’est une autre chose de totalement remplacer l’acte d’amour par un acte dans un laboratoire, ainsi que par l’achat et la vente d’ovules et d’embryons. Pour respecter leur dignité humaine, les enfants doivent être engendrés dans l’amour, pas fabriqués dans des laboratoires », a insisté Mgr Auza.
L’archevêque a noté qu’il existe « une autre façon d’aider les couples qui ont du mal à concevoir des enfants » : la méthode d’ovulation Billings, soutenue par l’Église catholique. « Cette voie est beaucoup plus compatible avec le respect de la pleine dignité de la femme et de sa nature maternelle, de la pleine dignité de l’homme et du sens paternel de sa masculinité et de la dignité intrinsèque de chaque enfant. »
En concluant, Mgr Auza a mis en garde contre le danger de traiter les êtres humains « comme de simples masses de cellules » : « Si nous refusons de respecter la dignité humaine à un moment de la vie, alors il n’y a aucun fondement ferme pour respecter la dignité humaine à n’importe quel stade de la vie. La dignité humaine devient arbitraire… Et si nous commençons à donner aux personnes la possibilité de déterminer quand la dignité humaine commence, quand elle se termine et où elle s’applique, il n’y a aucune garantie que notre propre dignité sera respectée quand nous ne correspondons pas aux critères de ces juges. »