"Dieu n'abandonne jamais l'homme", affirme le pape François

Visite à la prison de Naples

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« Quand vous vous sentez déçus, découragés, abandonnés de tous, souvenez-vous que Dieu est toujours à nos côtés, spécialement dans les épreuves… Il n’oublie pas ses enfants, ne les abandonne jamais ! » : c’est ainsi que le pape François s’est adressé aux détenus de la prison « Giuseppe Salvia » de Poggioreale à Naples, samedi 21 mars 2015.

Le pape s’y est rendu pour déjeuner avec quelque 120 détenus. Il a été accueilli par le directeur de l’établissement Antonio Fullone, par le commandant Gaetano Diglio et par l’aumônier don Franco Esposito.

Dans un discours distribué à tous les prisonniers, le pape a dit qu’il était « content » d’être parmi les détenus à l’occasion de sa visite à Naples. « Cette rencontre me permet d’exprimer ma proximité », a-t-il ajouté. Il a remercié les deux prisonniers – Claudio et Pasquale – qui l’avaient salué au nom des autres.

Dieu, riche en miséricorde

Le pape a rappelé que Dieu reste « toujours à nos côtés, surtout dans les moments d’épreuve. Il est un Père « riche en miséricorde » (Ep 2,4), qui tourne toujours vers nous son regard serein et bienveillant… C’est une certitude qui donne le réconfort et l’espoir, surtout dans les moments difficiles et tristes… L’amour de Jésus pour chacun de nous est une source de consolation et d’espérance. C’est une certitude fondamentale pour nous : rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu ! Pas même les barreaux d’une prison ».

Le pape a mentionné les lettres qu’il reçoit des prisons du monde entier : « Les prisonniers vivent trop souvent dans des conditions indignes et leur réinsertion sociale est difficile… Mais il y a aussi des initiatives positives… C’est là-dessus qu’il faut travailler et aider la communauté civile et l’Église à changer son attitude. À la base de cet engagement, il y a la conviction que l’amour peut toujours transformer la personne humaine. C’est comme cela que la prison, lieu de marginalisation, peut devenir un lieu d’inclusion et inciter la société à devenir plus juste et attentive aux personnes. L’avenir est dans les mains de Dieu… telle est l’essence de l’espérance chrétienne. » 

La société n’est pas encore chrétienne

Pendant le déjeuner, le pape François a adressé quelques paroles aux détenus en les appelant à ne pas perdre l’espoir et en leur rappelant que le premier saint canonisé dans l’Église était un homme condamné, le bon larron à qui Jésus a dit sur la croix: « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. »

« Notre société n’a pas compris que Jésus est toujours du côté des condamnés, des pauvres, des faibles : les collecteurs d’impôts et les prostituées vous précéderont dans le royaume de Dieu… Mais cela, la société ne l’a pas compris. C’est pour ça que notre société n’est pas encore chrétienne. Ils se disent chrétiens, veulent être chrétiens, il y a beaucoup de saints et de nombreux chrétiens, oui. Mais la société en tant que telle est plus païenne que chrétienne, parce qu’elle n’a pas compris Jésus », a-t-il souligné.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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