« La lutte pour l’égalité d’accès à une éducation « de qualité » pour les filles est un élément essentiel dans la lutte pour la promotion de la femme », affirme Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à New York.
L’archevêque est intervenu au cours de la 59e session de la Commission de la condition de la femme (CSW59), qui a eu lieu du 9 au 20 mars 2015.
Il a constaté « un progrès important en faveur de la cause des femmes dans de nombreux pays, en particulier dans les domaines de l’éducation, de la participation politique et économique ».
Mais en dépit de ces efforts, « encore trop de femmes continuent à être victimes de discrimination et de nombreuses formes de violence pour le seul fait d’être femmes », a-t-il dénoncé.
Afin de « construire un monde qui traite concrètement les femmes comme égales [des hommes], dans la diversité des talents et des forces », le Saint-Siège a appelé à promouvoir « des économies inclusives et équitables » et « un accès égal aux ressources, aux capitaux et à la technologie ».
En effet, la pauvreté des femmes – qui représentent la majorité des plus pauvres dans le monde – est souvent due « à des politiques d’emploi déloyales, à un salaire inégal pour un travail égal, aux difficultés d’accès au crédit et à la propriété ».
Parmi les autres causes de la pauvreté des femmes : « les situations de conflits et de migration » mais aussi « la fragilité des structures familiales et le déclin du mariage ». La situation de « détresse » des mères célibataires peut entraîner un « cercle vicieux de pauvreté et de marginalisation » car parfois leurs enfants ne sont pas scolarisés, a fait observer Mgr Auza.
« Si les gouvernements et la société ne créent pas les familles, ils ont un rôle crucial à jouer dans le soutien des familles » qui sont elles-mêmes déterminantes « dans l’éradication de la pauvreté et le développement durable ».
« La lutte pour l’égalité d’accès à l’éducation pour les filles, en particulier une éducation « de qualité », est un élément essentiel dans la lutte pour la promotion de la femme », a-t-il insisté.
Le Saint-Siège a aussi rendu hommage aux femmes, qui « touchées par le fardeau de la pauvreté de façon très spécifique, sont cependant courageusement à la pointe de la lutte pour éradiquer l’extrême pauvreté ». Il a souligné la contribution des femmes dans la construction d’un monde meilleur, par « leur générosité à servir gratuitement et à accueillir plutôt qu’exclure ».