La Fondation Saint-Irénée, la Fondation Mérieux et la Fondation Raoul Follereau s’unissent pour construire l’école Saint-Irénée à Erbil, au Kurdistan irakien, au profit des populations déplacées.
Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, et Alain Mérieux, président de la Fondation Mérieux, l’ont annoncé jeudi 5 mars 2015, lors de la soirée des 5 ans de la Fondation Saint-Irénée.
« Cette initiative est née lors du voyage des 6 et 7 décembre 2014 à Erbil ; la visite des camps de réfugiés a en effet révélé un grave déficit éducatif », explique le site en ligne dont nous reprenons l’article ci-dessous.
L’école Saint-Irénée (du nom du deuxième évêque de Lyon) accueillera chaque jour, dès la prochaine rentrée scolaire, dans 18 salles de classe, 900 élèves du primaire et du secondaire en alternance (le matin et l’après-midi), sur un terrain mis à disposition gratuitement par Mgr Petros Mouché, archevêque syriaque-catholique de Mossoul (en résidence à Erbil). Elle sera inaugurée le 28 juin, jour de la Saint Irénée.
Le coût global de 400 000 euros inclut les bâtiments administratifs et le terrain de sports inclus : l’ensemble sera financé par la générosité publique, à travers les trois fondations Mérieux, Saint-Irénée et Follereau.
Le matériel pédagogique est fourni par le Ministère de l’Education à Bagdad. Les instituteurs et professeurs qui se sont déplacés avec la population, continuant à être payés par le gouvernement, sont prêts à assurer leurs cours.
« Grâce à la générosité des Lyonnais et à celle d’entreprises investies dans le cadre du jumelage Lyon-Mossoul, nous avons agi dans l’urgence en finançant une ambulance, le relogement de 500 familles, l’approvisionnement en nourriture et en produits d’hygiène de plus de 15 000 personnes. Il est temps désormais d’entrer dans une phase de stabilisation et d’investir dans le savoir et l’éducation des enfants, pour l’avenir », déclare Etienne Piquet-Gauthier, directeur de la Fondation Saint-Irénée.
Selon Alain Mérieux, « cette école est une réponse au désarroi des familles face à l’avenir incertain de leur pays et de leurs enfants ».
« Puisque leur exil dure, il est de notre devoir d’offrir aux enfants réfugiés le cadre de l’éducation. L’école, ce sont des règles, des horaires, des comportements, des connaissances, du respect, de la démocratie. C’est surtout un lieu de parole et d’écoute. Cette action est menée avec l’ensemble des établissements scolaires de Lyon », fait observer Gilles de Bailliencourt, directeur diocésain de l’enseignement catholique à Lyon.
Pour soutenir ce projet: www.fondationsaintirenee.org