Caritas Internationalis et l’association catholique « Voices of Faith » du Liechtenstein lancent le Prix « Femmes, semeuses de développement », pour promouvoir la dignité et l’autonomisation des femmes et la lutte contre la faim dans le monde.
Pour sa première édition, le Prix 2015 a été attribué à deux projets réalisés par des femmes agricultrices du Nicaragua et des réfugiées syriennes au Liban : un don de dix mille euros sera remis à chacune de ces initiatives le 8 mars, Journée de la femme, au Vatican.
Le premier Prix récompense la Caritas du Nicaragua, pour le programme agricole qu’elle développe au service des femmes des zones rurales : « Ce projet a trois dimensions : la création de réseaux familiaux, la création d’une banque locale de semences et leur commercialisation », explique Juana Bertha Duarte Somoza, qui fait partie des responsables du projet, au micro de Radio Vatican.
« La principale difficulté au Nicaragua est la présence d’une culture très machiste : beaucoup de familles sont encore très patriarcales. Il existe une très forte résistance au changement. Mais nous voulons réaliser ce projet et nous savons que nous pouvons compter sur la présence de Dieu », témoigne-t-elle.
L’autre Prix a été décerné à l’Ong indépendante « Basmeh et Zeitooneh », gérée par un groupe de femmes syriennes, réfugiées au Liban dans le camp de Shatila. Elles proposent notamment un atelier de broderie, pour donner une autonomie financière aux femmes victimes de la guerre.
Reem Alhaswani, à l’initiative de ce projet, raconte que « les femmes ne voulaient pas venir, parce qu’elles n’avaient pas confiance en nous… Au bout de dix jours, puis au bout d’un mois, nous avions l’adhésion de dix femmes pour le laboratoire ; maintenant elles sont cent-trente », et elles peuvent « rapporter un revenu dans leur famille ».
L’atelier propose aussi « une formation en anglais, en informatique, en littérature… C’est un nouveau concept de programmes de microcrédit : elles ont suivi une formation pour développer leurs propres projets et les apporter sur le marché, elles se sont formées dans le domaine financier et maintenant elles commencent à mettre en œuvre leurs projets », précise-t-elle.
Avec une traduction de Constance Roques