Une semaine après la réunion de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, le Centre pour la protection de l’enfance (CCP), a été inauguré le 16 février 2015 à l’Université pontificale grégorienne à Rome.
Ce centre international de recherche et de formation, fondé dans le sillage du symposium sur les abus sexuels de février 2012, a été présenté par le cardinal Sean O’Malley, président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, par le P. Hans Zollner, sj, président du Centre et par le Mme Karlijn Demasure, directeur exécutif du Centre.
Créé en 2012 à Munich, le CCP est dédié à « la prévention des abus sexuels commis sur des enfants ou sur des hommes et des femmes vulnérables ». Après une phase pilote de trois ans, il sera désormais basé à Rome.
Le cardinal O’Malley a transmis aux membres les encouragements du pape François qui leur a adressé ce message : « Je désire vous adresser mes salutations cordiales, ainsi qu’à tous ceux qui travaillent à cette initiative. Je me réjouis de ce que vous faites et je vous félicite sincèrement. Je sais que tout ce travail portera des fruits. Je demande au Seigneur de vous accompagner et à la Vierge Marie de vous protéger. »
Même si « beaucoup a déjà été fait », « il existe encore de nombreux lieux dans le monde où la question des abus sexuels dans l’Église n’a pas été traitée », a déclaré le cardinal : « Davantage d’études sont nécessaires pour assurer la sécurité et les meilleures pratiques. Il est d’une importance capitale d’aider les responsables de l’Église à s’informer », en particulier en matière de « responsabilité, de respect et de surveillance ».
Il a salué le transfert du centre à Rome : « cela positionne les membres comme des acteurs importants dans la protection des enfants et des adultes vulnérables ».
Un des efforts principaux du centre consiste à offrir une formation aux diocèses dans les pays en voie de développement : « En tant que président de la Commission, je suis en train d’écrire à tous les présidents des conférences épiscopales du monde, demandant à chacun de nommer une personne pour travailler en lien avec la commission. Les ressources du centre seront utiles pour sensibiliser l’Église dans les parties du monde en voie de développement, où elle manque de ressources, et où l’on commence à peine à prendre conscience de l’importance de ce problème », a-t-il précisé.
Le P. Zollner a exprimé son souhait que le Centre soit « un moyen de former réellement les responsables de l’Église et ceux qui sont en première ligne avec les victimes et les auteurs des abus ». Il s’agira de sensibiliser les responsables dans l’Église « pour qu’ils ne négligent pas le problème » et « pour qu’ils soient accueillants à l’égard des victimes ».
Avec une traduction de Constance Roques et Anne Kurian