Brésil : l'identité du chrétien c'est aimer en servant

52e Campagne de fraternité du carême

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« La synthèse de l’identité du chrétien » c’est « aimer en servant », déclare le pape François aux Brésiliens qui ont lancé leur Campagne annuelle de fraternité, pour le carême.

La 52e Campagne de fraternité, promue par la Conférence épiscopale du Brésil, est intitulée : « Fraternité : Église et société », avec la devise « Je suis venu pour servir » (Mc 10.45).

« L’Église ne peut pas être indifférente aux besoins de ceux qui l’entourent », souligne le pape dans un message envoyé à l’Église brésilienne : « La contribution de l’Église, dans le respect de la laïcité de l’État, trouve sa forme concrète dans la Doctrine sociale par laquelle elle veut assumer évangéliquement, et à partir de la perspective du Royaume, les tâches prioritaires, qui contribuent à rendre leur dignité à tous les êtres humains ».

« Chacun doit faire sa partie, à commencer par moi, dans mon travail, avec les personnes que je rencontre », insiste le pape, encourageant à « aider les plus pauvres et les plus démunis » et à « savoir accueillir », pour construire « une société plus juste, fraternelle et pacifique ».

A.K.

Message du pape François

Chers frères et sœurs du Brésil,

Le carême approche, un temps de préparation à Pâques : un temps de pénitence, de prière et de charité, un temps pour renouveler notre vie, en nous identifiant à Jésus à travers le don généreux qu’il fait de lui-même à ses frères, en particulier aux plus démunis. Cette année, la Conférence nationale des évêques du Brésil, en s’inspirant de ses paroles « le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mc 10,45), propose comme thème de sa traditionnelle campagne : « Fraternité : Église et société ».

En effet, l’Église, en tant que « communauté constituée par ceux qui croient et dirigent leur regard vers Jésus, auteur du salut et principe d’unité » (Const. Lumen gentium, 3), ne peut pas être indifférente aux besoins de ceux qui l’entourent parce que « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ » (Const. Gaudium et spes, 1). Mais que faire ? Pendant les quarante jours où Dieu appelle son peuple à la conversion, la Campagne de fraternité veut aider à approfondir, à la lumière de l’Évangile, le dialogue et la collaboration entre l’Église et la société – proposés par le concile Vatican II – comme service de construction du Royaume de Dieu, dans le cœur et dans la vie du peuple brésilien.

La contribution de l’Église, dans le respect de la laïcité de l’État (cf. id., 76), trouve sa forme concrète dans la Doctrine sociale avec laquelle elle veut « assumer évangéliquement, et à partir de la perspective du Royaume, les tâches prioritaires, qui contribuent à rendre leur dignité à tous les êtres humains ; à travailler avec les autres citoyens et les institutions en faveur du bien de l’être humain » (Document d’Aparecida, 384).

Ce n’est pas une tâche exclusive des institutions : chacun doit faire sa partie, à commencer par moi, dans mon travail, avec les personnes que je rencontre. Et concrètement, nous devons aider les plus pauvres et les plus démunis. Rappelons-nous que « chaque chrétien et chaque communauté sont appelés à être instruments de Dieu pour la libération et la promotion des pauvres, de manière à ce qu’ils puissent s’intégrer pleinement dans la société ; ceci suppose que nous soyons dociles et attentifs à écouter le cri du pauvre et à le secourir » (Exhort. apost. Evangelii gaudium, 187). En particulier il faut savoir accueillir, parce que « lorsque nous sommes généreux dans l’accueil d’une personne… et que nous partageons quelque chose avec elle – un peu de nourriture, une place dans notre maison, notre temps – non seulement nous ne restons pas plus pauvres, mais nous nous enrichissons » (Discours à la communauté de Varginha, 27 juillet 2013). De cette façon, nous faisons un examen de conscience sur l’engagement concret et effectif de chacun de nous dans la construction d’une société plus juste, fraternelle et pacifique.

Chers frères et sœurs, quand Jésus nous dit : « Je suis venu pour servir » (Mc 10,45), il nous enseigne la synthèse de l’identité du chrétien : aimer en servant. C’est pourquoi, je souhaite que le chemin de carême de cette année, à la lumière des propositions de la Campagne de fraternité, dispose les cœurs à la vie nouvelle qui nous est offerte par le Christ, et que la force transformatrice qui jaillit de la résurrection rejoigne chacun de vous dans sa dimension personnelle, familiale, sociale et culturelle et renforce dans tous les cœurs les sentiments de fraternité et de vivante collaboration. Pour tous et pour chacun, par l’intercession de Notre Dame d’Aparecida, j’envoie de tout cœur la bénédiction apostolique, vous demandant de ne jamais oublier de prier pour moi.

Vatican, le 2 février 2015

Traduction de Zenit, Constance Roques

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Francis NULL

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