Le pape François reconnaît les « vertus héroïques » de 7 serviteurs de Dieu, dont trois femmes laïques, un homme laïc, une religieuse et deux prêtres diocésains. Il s'agit de la première étape vers leur canonisation : la reconnaissance d'un miracle dû à leur intercession ouvrirait ensuite la porte à leur béatification.

Le pape a reçu au Vatican le préfet de la Congrégation pour la cause des saints, le cardinal Angelo Amato, SDB, le 22 janvier 2015, et il a autorisé la publication de décrets reconnaissant que ces sept baptisés ont vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon authentique, "héroïque", selon le terme technique.

Il s'agit de trois femmes laïques du Japon, de Bolivie et d'Italie, d'un laïc et d'une religieuse d'Espagne, et de deux prêtres des Etats-Unis et d'Ukraine.

Deux des femmes laïques ont vécu au XXe siècle : Élisabeth Marie Satoko Kitahara (1929-1958), est née dans une famille aristocrate shintoïste de Tokyo. Convertie au catholicisme à l'âge adulte, elle est baptisée à 20 ans. Encouragée par le frère Zeno Żebrowski, venu au Japon avec saint Maximilien Kolbe, elle consacre sa vie aux nécessiteux, en particulier aux enfants des chiffonniers.

Morte très jeune de la tuberculose, Élisabeth Marie Satoko Kitahara est la première « vénérable » du Japon : tous les autres bienheureux et saints du pays le sont devenus par la reconnaissance de leur martyre et non par la reconnaissance de leurs vertus héroïques.

La deuxième femme laïque, Virginia Blanco Tardío (1916-1990), catéchiste, membre de l'Action catholique bolivienne, pourrait devenir la première bienheureuse de Bolivie si un miracle était reconnu comme du à son intercession.

La troisième femme laïque a vécu au XIXe siècle : il s'agit de la servante de Dieu italienne Teresa Gardi (1769-1837), du Tiers-ordre franciscain, connue pour son union à la passion du Christ et sa vie de prière.

L’Église reconnaît aussi les vertus héroïques du laïc espagnol Luis Trelles y Noguerol (1819-1891), fondateur de l'Adoration nocturne dans son pays.

La religieuse espagnole reconnue « vénérable » est Cointa Jáuregui Osés (1875-1954), de la Compagnie de Marie Notre-Dame, premier Ordre religieux féminin approuvé par l’Église au service de l’éducation de la femme, fondé en 1607 par la française Jeanne de Lestonnac.

Les prêtres sont tous deux du XXe siècle : Aloysius Schwartz, fondateur des Congrégations des Soeurs de Marie et des Frères du Christ, est né aux États-Unis d'Amérique en 1930. Missionnaire en Corée, puis aux Philippines, il est mort à Manille en 1992.

Enfin, le P. Ladislao Bukowiński est né en Ukraine en 1904 et mort au Kazakhstan en 1974.