Les patriarches chrétiens du Moyen-Orient appellent les communautés arabe et internationale à neutraliser les organisations terroristes et à aider les réfugiés à revenir dans leur patrie.
Une rencontre des patriarches et des responsables chrétiens d’Orient a eu lieu le 27 janvier 2015 à Bkerke, siège du patriarcat maronite libanais, pour aborder la situation des chrétiens au Moyen-Orient, rapporte AsiaNews, agence de l’Institut pontifical des Missions étrangères (PIME).
Les participants ont lancé un appel « aux deux communautés, arabe et internationale » pour qu’elles viennent à l’aide des réfugiés en favorisant leur rapatriement et leur réinstallation : il est urgent de les aider à « rester dans leurs pays respectifs et maintenir ainsi leurs traditions et leur mission chrétienne », en leur garantissant « un travail, des écoles, des logements », a souligné le patriarche maronite Béchara Raï.
Ce qui implique de « mettre fin à la guerre en Syrie et en Irak avec des moyens pacifiques, à travers des négociations politiques et un dialogue sérieux entre les belligérants, en neutralisant les organisations terroristes ».
En d’autres termes, les communautés arabe et internationale doivent « cesser de soutenir [les terroristes] sur les plans financier et militaire, en fermant les frontières si nécessaire pour empêcher la circulation des mercenaires ».
Pour les responsables chrétiens, il est nécessaire aussi de chercher à résoudre la crise entre Israël et la Palestine, afin qu’il y ait « deux peuples, deux États » : « Il est évident que les deux conflits israélo-palestinien et israélo-arabe sont à l’origine des disgrâces que nous vivons aujourd’hui au Moyen-Orient », a affirmé le patriarche Raï.
Ils demandent aussi un engagement majeur international « pour obtenir la libération de toutes les personnes enlevées ou séquestrées, qu’il s’agisse de civils, de militaires ou de personnalités religieuses ». Parmi eux, Mgr Paul Yazigi, métropolite d’Alep des grecs-orthodoxes et Mgr Youhanna Ibrahim, métropolite d’Alep des syriaques orthodoxes sont portés disparus depuis le 22 avril 2013.
La situation du Liban, sans président depuis mai dernier et avec des groupes politiques chrétiens et musulmans qui en boycottent l’élection, a également été évoquée.
Les participants à cette rencontre étaient Youhanna Yazigi, patriarche grec-orthodoxe ; Mar Ignace Ephrem II, patriarche syro-orthodoxe ; Grégoire III Laham, patriarche grec-catholique ; Mar Ignace Joseph III Younan, patriarche syro-catholique ; Joseph Arnaout, représentant du catholicos arménien de Cilicie, Nerses Bedros XIX ; Michel Kassargi, évêque chaldéen au Liban ; le pasteur Sélim Sahyoun, président du Conseil supérieur de la Communauté évangélique au Liban et en Syrie ; le nonce apostolique Gabriele Caccia ainsi que divers représentants d’organismes caritatifs catholiques, orthodoxes et protestants.
Avec une traduction de Constance Roques