Tandis que l’Église réfléchit à la famille entre les deux synodes sur la famille le pape François a abordé ce thème à quatre reprises au cours de son voyage aux Philippines: au palais présidentiel devant le président Benigno Aquino III, les autorités et le corps diplomatique le 16 janvier 2015 ; lors de l’homélie devant les évêques et les prêtres à la cathédrale de Manille le même jour; pendant la rencontre avec des familles le 16 janvier au « Mall of Asia Arena » à Manille, et pendant la messe de dimanche le 18 janvier au Rizal Park de Manille. Il a appelé à refuser la « colonisation idéologique » hostile à la famille.
En s’adressant au président et aux hautes autorités du pays, le pape François a souligné « le rôle fondamental » de la famille et des jeunes « pour le renouvellement de la société ». « Les familles ont une mission indispensable dans la société. C’est dans la famille que les enfants grandissent dans des valeurs saines, des idéaux élevés, et dans une authentique préoccupation pour les autres. Mais, comme tous les dons de Dieu, la famille peut aussi être défigurée et détruite. Elle a besoin de notre appui », a-t-il souligné.
En parlant devant quelque milliers d’évêques, de prêtres, de séminaristes et de consacrés à la cathédrale de Manille le même jour, le pape François insistait sur les « menaces » de « forces puissantes » contre la famille. Il a appelé les prêtres à proclamer « la beauté et la vérité du message chrétien à une société qui est tentée par des présentations confuses de la sexualité, du mariage et de la famille ».
Lors de la rencontre des familles, le pape François a encouragé les fidèles à se défendre contre « la colonisation idéologique » « qui vient de l’extérieur » et « qui tente de détruire la famille ». « La famille est menacée par les efforts croissants de certains pour redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie », a-t-il ajouté.
Pendant cette rencontre avec quelque 20.000 personnes le pape François s’est beaucoup référé à l’enseignement du bienheureux Paul VI, « un bon pasteur » qui « a mis en garde ses moutons sur les loups qui s’approchaient ». Le pontife a ajouté qu’aujourd’hui « le monde a besoin de bonnes et fortes familles pour vaincre » toutes les menaces : « Soyez des exemples d’amour, de pardon et d’attention. Soyez des sanctuaires de respect pour la vie, en proclamant la sacralité de chaque vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle ».
Durant l’homélie de clôture à la messe de dimanche devant une foule immense de 7 millions de personnes le pape a appelé encore une fois à la protection de la famille contre les « attaques insidieuses et les programmes contraires à tout ce que nous tenons pour vrai et sacré, tout ce qu’il y a de plus beau et de plus noble dans notre culture » et à l’encouragement de la jeunesse à qui nous devons aider « à construire une société digne de son grand héritage spirituel et culturel ».