Bibliothèque vaticane : une nouvelle collection chinoise

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Un accord entre les institutions vaticanes et Pékin

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La « Collection des œuvres historiques et littéraires chinoises d’époque Ming (1368-1644) et Qing (1644-1911) contenues dans la Bibliothèque vaticane » est désormais rendue publique.

Elle a été présentée par Mgr Cesare Pasini, préfet de la Bibliothèque apostolique vaticane, dans les pages de L’Osservatore Romano du 21 janvier 2015.

Cette collection, dont les premiers accords avec Pékin ont été initiés en 2008, prévoit la publication de quatre séries d’ouvrages, qui rassembleront environ 700 titres. Le projet a vu le jour grâce à la collaboration entre l’Université des langues étrangères de Pékin et la Bibliothèque vaticane, avec l’aide de l’université La Sapienza et de l’Institut Confucius de Rome.

Le journal du Vatican note qu’« en ces jours où le pape François est rentré de son nouveau voyage en Asie en survolant la Chine (pour la seconde fois dans l’histoire des papes, ndlr), les premiers fruits d’une nouvelle entente entre institutions vaticanes et institutions de Pékin marquent un pas important dans le dialogue entre l’Orient et l’Occident ».

Les 44 premiers volumes avec 170 titres sont désormais rendus publics : sélectionnés parmi trois mille pièces de Chine – dont de nombreuses pièces uniques – ils ont ensuite été numérisés.

Mgr Pasini explique que « la Bibliothèque a été ouverte aux œuvres chinoises dès le seizième siècle », en particulier « des œuvres de missionnaires, comme le jésuite Matteo Ricci, qui ont permis grâce à leurs voyages en Chine un échange important de textes, produisant aussi des traductions ou des textes en chinois, pour le catéchisme, pour illustrer les conquêtes occidentales ou, en sens inverse, pour faire connaître la culture et la pensée chinoise en Europe ».

Il salue dans la nouvelle collection « un matériel très riche qui montre le lien profond de notre institution avec la culture et la vie chinoises ». Les textes présentés « furent fondamentaux pour la communication entre l’Orient et l’Occident. Ils permirent une connaissance mutuelle aux niveaux les plus divers, théologique et philosophique, mais aussi scientifique et littéraire », précise Mgr Pasini.

Il rapporte que le projet éditorial est né sur l’impulsion de la « Commission pour la compilation de l’histoire de la dynastie Qing » : « Il est de tradition en Chine que quand une dynastie prend fin, la suivante cherche toute la documentation pour en tracer une histoire correcte. Cela n’a pas été possible au siècle dernier… et aujourd’hui, le gouvernement de Pékin a décidé de s’y consacrer. Ils ne pouvaient pas le faire sans demander notre aide, vu que nous possédons une des plus importantes collections de livres chinois de la dynastie Qing ».

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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