Le pape appelle une nouvelle fois les dirigeants des Philippines à « faire davantage pour les pauvres » : « Je demande que les pauvres du pays tout entier soient traités équitablement, que leur dignité soit respectée, que les orientations politiques et économiques soient justes et les prennent en compte. »
C’est ce que l’on peut lire dans le texte que le pape François avait préparé pour sa rencontre avec les prêtres, les religieuses, les religieux, les séminaristes et les familles des survivants du super typhon Haiyan/Yolanda, prévue à 15h30 (8h30 à Rome) ce 17 janvier 2015 en la cathédrale de Palo.
Le pape avait en effet réservé la troisième journée de son voyage aux Philippines pour visiter l’île de Leyte – sud-est de l’archipel – dévastée par le typhon en novembre 2013. Mais, face aux mauvaises conditions météorologiques, il s’est vu contraint d’écourter sa visite et d’anticiper de 4h son retour à Manille.
Le pape n’a donc pas prononcé de discours devant les prêtres, les religieux et les rescapés du typhon, mais seulement quelques paroles avant de regagner l’aéroport de Tacloban, mais le Vatican le considère comme prononcé.
Dans son texte préparé pour l’occasion, publié par la salle de presse du Saint-Siège, le pape appelle les dirigeants des Philippines à « faire davantage pour les pauvres ».
« Je demande que les pauvres du pays tout entier soient traités équitablement, que leur dignité soit respectée, que les orientations politiques et économiques soient justes et les prennent en compte, que les opportunités d’emploi et d’éducation soient développées et que soient ôtés les obstacles à la prise en charge des services sociaux », peut-on lire dans le texte.
Déjà dans l’avion qui le conduisait de Colombo (Sri Lanka) à Manille, le 15 janvier, le pape avait expliqué que « le cœur, le noyau du message [aux Philippines] sera les pauvres » : « Les pauvres qui veulent aller de l’avant, les pauvres qui ont souffert du typhon Yolanda et qui en subissent encore les conséquences, les pauvres qui ont la foi, l’espérance… Le peuple de Dieu, aux Philippines, les pauvres, les pauvres exploités par ceux qui commettent tant d’injustices sociales, spirituelles, existentielles. Je pense à eux. »
Dans l’homélie qu’il avait préparée pour la messe de ce matin à Tacloban, le pape appelle « les gouvernants, les agences internationales, les bienfaiteurs et les personnes de bonne volonté » à « ne pas se lasser » de secourir les victimes de Yolanda : « Il y a encore beaucoup à faire. Même si les gros titres des journaux ont changé, les besoins subsistent. »
