"Pas riches en biens matériels mais riches de la foi et de la famille"

Témoignage de la famille Dizon devant le pape

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« Nous n’avons pas grand-chose mais, au cœur de la pauvreté, nous nous trouvons riches des grâces de Dieu, des grâces qui sont sans prix…. Nous ne sommes pas riches en biens matériels mais en grâces et en bénédictions d’En-haut, que rien au monde ne peut nous offrir : la grâce de la foi, de la communauté et de la famille », affirme la famille Dizon devant le pape François le 16 janvier 2015.

Au terme de son deuxième jour de visite apostolique dans le pays, le pape François avait rendez-vous avec les familles en fin d’après-midi, à 17h30 (10h30 à Rome) dans le stade – comble – du « Mall of Asia Arena ».

Au cours de la célébration, plusieurs familles philippines ont donné leur témoignage. Parmi elles, la famille Dizon – en langue tagalog – provenant du quartier Krus Na Ligas, près du territoire de l’Université des Philippines (UP), à Quezon City – la plus grande municipalité de la banlieue de Manille, au nord-est de la capitale.

« Nous sommes la famille Dizon de Krus Na Ligas et nous vivons sur les traces de Jésus, Marie et Joseph » : c’est en ces termes qu’une des femmes, qui était entourée de membres de toutes les générations, a introduit leur témoignage : « Nous sommes une grande famille avec 11 bébés, 40 petits-enfants et 10 arrière-petits-enfants. »

« Nous n’avons pas grand-chose mais, au cœur de la pauvreté, nous nous trouvons riches des grâces de Dieu, des grâces qui sont sans prix…. Nous ne sommes pas riches en biens matériels mais en grâces et en bénédictions d’En-haut, que rien au monde ne peut nous offrir : la grâce de la foi, de la communauté et de la famille », a-t-elle ajouté.

« Nous n’avons pas grand chose, a-t-elle poursuivi, mais Dieu nous a fait la grâce de participer à la formation des prêtres et religieux, parce que nous avons servi de famille d’accueil pour un bon nombre d’entre eux » : parmi eux, le cardinal Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille, qui a habité chez les Dizon lorsqu’il était séminariste.

« Une famille chrétienne n’est pas une famille parfaite… Il y a des moments d’incompréhension, de frustration, des principes différents. Mais toutes nos expériences du passé nous ont amenés ici, en tant que famille chrétienne vivant la miséricorde et la compassion. Notre famille croit fermement que nous surmonterons les défis de la vie tant que nous serons ensemble et avec l’aide de la Sainte Famille, Jésus, Marie et Joseph » : c’est la certitude de la famille Dizon

Le témoignage s’est poursuivi en évoquant la mère de famille, Francisca Dizon, qui dès l’âge de neuf ans s’est investie au service de la petite chapelle de la communauté, qui est ensuite devenue une paroisse. Puis le père, Sixto Dizon, qui s’est « battu contre les Japonais pendant la seconde guerre mondiale ».

Sur les traces de ces aînés qui « servent activement la communauté et l’église », les petits-enfants « sont maintenant membres de diverses organisations telles que le service de la famille et de la vie, le service de la musique, celui des lecteurs et commentateurs, les Chevaliers de l’autel et le service des jeunes ».

En outre, la famille Dizon participe activement à la vie du quartier en luttant notamment pour la sauvegarde des terrains familiaux et contre les projets de constructions dénaturant le village : « La cloche de l’église sonnait pour appeler les habitants à sortir de chez eux et à se battre pour défendre leurs droits… Qui nous séparera de l’amour du Christ ? Dieu est toujours avec nous », affirment les Dizon.

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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