Contribuer « à la paix, à la justice et à la réconciliation de la société »: voilà ce que le Christ veut pour l’Eglise au Sri Lanka, et ce que saint Joseph Vaz enseigne, déclare le pape François, à Colombo, en présence d’un demi-million de personnes, ce mercredi 14 janvier, sur le rivage de l’océan indien.
Le Sri Lanka donne un nouveau saint à l’Eglise et au monde: saint Joseph Vaz (1651-1711), prêtre indien devenu l’apôtre du Sri Lanka, la Perle de l’Océan indien canonisé par le pape François. Il sera fêté pour la première fois comme saint dans deux jours, vendredi prochain: sa fête est en effet le 16 janvier.
Ce dont l’Eglise a besoin
Le pape a salué ce « grand missionnaire de l’Évangile », en présidant la messe de canonisation à 8h30 (4h à Rome) au « Galle Face Green » à Colombo, où saint Joseph Vaz avait été béatifié par Jean-Paul II le 21 janvier 1995. La visite du pape au Sri Lanka est de ce fait « sous le signe de la sainteté », avait souligné le P. Federico Lombardi le 7 janvier.
« Je prie pour que, en suivant l’exemple de saint Joseph Vaz, les chrétiens de cette nation puissent être confirmés dans la foi et donner une contribution toujours plus grande à la paix, à la justice et à la réconciliation de la société Sri Lankaise. C’est ce que le Christ vous demande. C’est ce que Saint Joseph vous enseigne. C’est ce dont l’Église a besoin de votre part », a déclaré le pape dans son homélie.
« J’encourage chacun de vous à regarder Saint Joseph Vaz comme un guide sûr. Il nous apprend à sortir vers les périphéries, pour que Jésus-Christ soit connu et aimé partout. Il est aussi un exemple de souffrance patiente pour la cause de l’Évangile, d’obéissance aux supérieurs, de soin affectueux pour l’Église de Dieu », a encouragé le pape François.
Le nouveau saint enseigne aussi, a ajouté le pape, « l’importance de dépasser les divisions religieuses pour le service de la paix ».
Et puis saint Joseph Vaz a su « offrir la vérité et la beauté de l’Evangile » dans un contexte multiculturel « avec respect, dévouement, persévérance et humilité »: « Bien qu’il soit venu à Ceylan pour être prêtre au service de la communauté catholique, dans sa charité évangélique il est allé à tous. Laissant derrière lui sa maison, sa famille, le confort de ses lieux familiers, il a répondu à l’appel d’aller au-delà, de parler du Christ partout où il serait conduit. »
La sainteté, son secret
Le martyrologe romain dit de lui: « A Kandy dans l’île de Taprobane de l’Océan Indien, en 1711, le bienheureux Joseph Vaz, prêtre de l’Oratoire. Avec une ardeur admirable, dans de périlleux itinéraires à travers champs, il ne cessa de confirmer dans la foi les catholiques disséminés et cachés, et de prêcher avec zèle l’Évangile du salut. »
Prêtre de l’Oratoire de Saint Philippe Neri, Joseph Vaz était un missionnaire Indien, originaire de Goa, qui devint l’apôtre du Sri Lanka: il fit « beaucoup pour l’implantation de la foi catholique en dépit de la persécution des colons hollandais. Sa sainteté et l’originalité de ses méthodes missionnaires étaient le secret de son succès », a dit, en 1996, le synode pour l’Asie.