« Qui n’aime pas n’est pas libre… Tu peux suivre mille cours de catéchèses, mille cours de spiritualité, mille cours de yoga, zen… Mais cela ne pourra jamais te donner la liberté » que seul l’Esprit Saint peut offrir, affirme le pape François ce 9 janvier 2015.
Lors de l’homélie de ce matin en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le pape a médité sur l’endurcissement du cœur.
Un cœur peut s’endurcir à cause « d’expériences douloureuses » mais aussi à cause de « la fermeture sur soi », a-t-il expliqué : « Faire un monde fermé. Fermé en soi-même, dans sa communauté ou sa paroisse. »
La fermeture peut prendre diverses formes, a-t-il précisé en citant : « l’orgueil, la suffisance, se penser meilleur que les autres, la vanité ». Ce sont « les hommes et femmes-miroirs, fermés en eux-mêmes pour se regarder continuellement », ces « narcissiques religieux ».
Ceux qui ont « le cœur dur » cherchent « à se défendre en dressant des murs », par exemple en se « barricadant derrière la loi, en s’accrochant à la “lettre” de la loi ». Pour le pape, « c’est un problème d’insécurité… ». Mais la sécurité des détails de la loi s’apparente à « une cellule de prison derrière un grillage : c’est une sécurité sans liberté ».« Le cœur qui s’endurcit n’est pas libre et n’aime pas. Qui n’aime pas n’est pas libre… L’amour parfait chasse la crainte : dans l’amour il n’y a pas de crainte, car la crainte suppose une punition ». Elle entraîne « l’imagination » à redouter « qu’il arrive quelque chose de douloureux, de triste, qui me pousse à une mauvaise vie ou me fasse risquer le salut éternel ».
« Tu peux suivre mille cours de catéchèses, mille cours de spiritualité, mille cours de yoga, zen et toutes ces choses. Mais cela ne pourra jamais te donner la liberté de fils : seul l’Esprit Saint, qui conduit les cœurs à dire ‘Père’, est capable de rompre cette dureté de cœur et de faire un cœur… “docile” à la liberté de l’amour », a conclu le pape.
