Construire la paix passe aussi "par de petits gestes"

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Angélus du 4 janvier 2014 (texte intégral)

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Il ne suffit pas de « parler beaucoup de la paix », mais il faut aussi faire « des oeuvres concrètes » pour « construire la paix », des « petits gestes » au quotidien, déclare le pape François lors de l’angélus de ce 4 janvier 2015.

Le pape a en effet présidé la prière mariale à midi ce dimanche, de la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, en présence d’une foule nombreuse.

A l’aube d’une nouvelle année, il a appelé à « des œuvres concrètes de paix : « Tu ne t’entends pas avec cette personne ? Fais la paix ! »; « Chez toi ? Fais la paix ! »; « Dans ta communauté ? Fais la paix ! »; « Dans ton travail ? Fais la paix ! » ».

« Chacun, dans son propre rôle et dans ses propres responsabilités, peut accomplir des gestes de fraternité à l’égard du prochain… Ces petits gestes ont tant de valeur : ils peuvent être des graines qui donnent espérance, ils peuvent ouvrir des routes et des perspectives de paix », a-t-il souligné.

Malgré les apparences « la concorde est toujours possible, à chaque niveau et dans chaque situation », a-t-il insisté : « Il n’y a pas d’avenir sans propositions et projets de paix ! »

A.K.

Paroles du pape François avant l’angélus

Chers frères et sœurs, bonjour,

La nouvelle année nous offre un beau dimanche ! Une belle journée !

Saint Jean dit dans l’Évangile que nous avons lu aujourd’hui: « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée… Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. » (1,4-5.9). Les hommes parlent beaucoup de la lumière, mais ils préfèrent souvent la tranquillité trompeuse de l’obscurité. Nous parlons beaucoup de la paix, mais nous recourrons souvent à la guerre ou nous choisissons le silence complice, ou bien nous ne faisons rien de concret pour construire la paix. En effet, saint Jean dit qu' »Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1,11); car « le Jugement, le voici : la lumière – Jésus – est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; » (Jn 3,19-20). C’est ce que dit l’Évangile de saint Jean. Le cœur de l’homme peut rejeter la lumière et préférer les ténèbres, car la lumière met à nu ses mauvaises œuvres. Qui fait le mal, hait la lumière. Qui fait le mal, hait la paix.

Nous avons commencé il y a quelques jours une nouvelle année sous le signe de la Mère de Dieu, en célébrant la Journée mondiale de la paix sur le thème “Non plus esclaves, mais frères”. Je souhaite que l’on dépasse l’exploitation de l’homme par l’homme. Cette exploitation est une plaie sociale qui mortifie les rapports interpersonnels et empêche une vie de communion marquée par le respect, la justice et la charité. Tout homme et tout peuple ont faim et soif de paix – tout homme et tout peuple ont faim et soif de paix – c’est pourquoi il est nécessaire et urgent de construire la paix !

La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, mais une condition générale dans laquelle la personne humaine est en harmonie avec elle-même, avec la nature et avec les autres. C’est cela la paix. Cependant, faire taire les armes et éteindre les foyers de guerre reste la condition inévitable pour entamer un chemin qui conduise à la paix dans ses différents aspects. Je pense aux conflits qui ensanglantent encore trop de régions de la Planète, aux tensions dans les familles et dans les communautés – dans tant de familles, tant de communautés, y compris paroissiales, il y a la guerre – ainsi qu’aux conflits déclenchés dans nos villes et dans nos pays entre les groupes de diverses origines culturelle, ethnique et religieuse. Nous devons nous convaincre, malgré les apparences adverses, que la concorde est toujours possible, à chaque niveau et dans chaque situation. Il n’y a pas d’avenir sans propositions et projets de paix ! Il n’y a pas d’avenir sans paix !

Dieu, dans l’Ancien Testament, a fait une promesse. Le prophète Isaïe disait : « De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre. » (Is 2, 4). C’est beau ! La paix est annoncée, comme don spécial de Dieu, à la naissance du Rédempteur : « Paix sur la terre aux hommes que Dieu aime » (Lc 2, 14). Un tel don exige d’être imploré incessamment dans la prière – souvenons-nous de cette pancarte, sur cette Place : « A la racine de la paix il y a la prière » – ce don doit être imploré et accueilli chaque jour avec engagement, dans les situations où nous nous trouvons. A l’aube d’une nouvelle année, nous sommes tous appelés à rallumer dans notre cœur une impulsion d’espérance, qui doit se traduire en œuvres concrètes de paix. « Tu ne t’entends pas avec cette personne ? Fais la paix ! »; « Chez toi ? Fais la paix ! »; « Dans ta communauté ? Fais la paix ! »; « Dans ton travail ? Fais la paix ! ». Oeuvres de paix, de réconciliation et de fraternité. Chacun, dans son propre rôle et dans ses propres responsabilités, peut accomplir des gestes de fraternité à l’égard du prochain, spécialement de ceux qui sont éprouvés par des tensions familiales ou des désaccords divers. Ces petits gestes ont tant de valeur : ils peuvent être des graines qui donnent espérance, ils peuvent ouvrir des routes et des perspectives de paix.

Invoquons à présent Marie, Reine de la paix. Durant sa vie terrestre, elle a n’a pas été épargnée par les difficultés, liées à la peine quotidienne de l’existence. Mais elle n’a jamais perdu la paix du cœur, fruit de l’abandon confiant à la miséricorde de Dieu. A Marie, notre tendre Mère, demandons d’indiquer au monde entier le chemin assuré de l’amour et de la paix.

Paroles du pape après l’angélus

Chers frères et sœurs,

J’adresse un salut cordial à vous tous, chers pèlerins venus d’Italie et de divers pays pour prendre part à cette rencontre de prière.

Je salue en particulier les fidèles de Casirate d’Adda, Alfianello, Val Brembilla et Vérone.

Pour chacun, je formule le vœu de vivre ce second dimanche après Noël, qui prolonge la joie de la naissance de Jésus, dans la paix et dans la sérénité.

[Le pape annonce la création de 20 cardinaux au consistoire du 14 février]

Bon dimanche à tous ! C’est une belle journée pour visiter les musées. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au-revoir !

© Traduction de Zenit, Anne Kurian

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