La ministre italienne de la Santé, Beatrice Lorenzin, exprime son émotion dans un tweet (@bealorenzin) après un appel téléphonique du pape François, au lendemain d’une victoire italienne sur le virus Ebola.
« Quelle émotion, les paroles du pape François ! Il nous donne de la force et du courage pour oser toujours davantage pour les autres, et il prie pour les patients et pour les agents de santé », écrit la ministre.
Elle a en effet reçu, ce samedi 3 janvier, en fin de matinée, un coup de téléphone du pape François, de façon inattendue.
Le pape François a appelé la ministre pour la féliciter de la guérison du premier médecin italien atteint par le virus Ebola lors d’une mission d'Emergency en Sierra Leone.
Selon Radio Vatican, le pape a aussi voulu s’informer sur les progrès de la recherche et sur les interventions en Afrique de l’Ouest.
Il a complimenté la ministre pour le “dévouement” manifesté par les médecins et le personnel de santé, qui est un “message d’espérance” pour les populations frappées par le virus Ebola, mais aussi pour les Italiens qui peuvent se réjouir de l’existence de structures en mesure d’allier “l’excellence, le professionnalisme et l'humanité”.
Fabrizio Pulvirenti a été rapatrié et hospitalisé à l’hôpital romain Spallanzani pendant une quarantaine de jours. Une conférence de presse a accompagné sa sortie, vendredi 2 janvier.
Il raconte qu’au début, il a analysé tous ses symptômes et l’évolution de la maladie, puis, à un certain moment, il a perdu tout contrôle, il ne se souvient plus de ce qui s’est passé: “de médecin, dit-il, je suis devenu patient”.
Il a rejoint sa famille en Sicile, ce 3 janvier, mais il a déclaré vouloir retourner en Sierra Leone dès que sa masse musculaire sera reconstituée.
Auparavant, au moment où ses défenses immunitaires seront au plus haut, il reviendra à l’hôpital Pallanzini pour que son plasma puisse être prélevé et servir à guérir d’autres cas. Il a lui-même été soumis à des traitements expérimentaux, et notamment du plasma envoyé du Canada.
A qui lui dit qu’il est un "héros", il répond qu’il est seulement un "soldat" blessé au front contre un ennemi redoutable. Il avoue avoir pensé mourir.
Le médecin a été cité par le président de la République italienne Giorgio Napolitano dans son discours du 1er de l’an, parmi les Italiens dont le pays est spécialement fier, aux côtés de l’astronaute Samantha Cristoforetti, qui a passé Noël sur la station spatiale internationale, de la directrice du CERN, Fabiola Gianotti, et de Serena Petricciuolo, médecin de la marine militaire, 30 ans, qui a aidé une réfugiée nigériane à mettre au monde une petite fille, la nuit de Noël, sur le navire de la marine militaire Etna, qui avait sauvé une centaine de naufragés. La petite fille a été baptisée à bord, quelques heures plus tard.