Le P. Federico Lombardi, sj, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, évoque les cinq voyages internationaux du pape François en 2014, des voyages « enthousiasmants », dans son bilan de l’année au micro de Radio Vatican.
Il y eut d’abord le pèlerinage en Terre Sainte (24-26 mai). Pour le P. Lombardi, « il est beau que le pape François ait pu faire un voyage en Terre Sainte, comme ses prédécesseurs » : « ce retour aux racines de la foi, aux racines du christianisme, sur les lieux de l’histoire du Salut, a un pouvoir symbolique et spirituel formidable ».
Il évoque les moments marquants de ce voyage « sur les bords du Jourdain, sur les lieux du baptême, au Saint-Sépulcre… Tous ces lieux sont fondamentaux pour la foi… ils rappellent le mystère de la rencontre entre le Christ et l’humanité ».
Puis le pape s’est rendu en voyage apostolique en Corée du Sud (13-18 août) : « La frontière de l’Asie est très importante : le pape, cette année, est allé en Corée et, dans quelques semaines, se rendra au Sri Lanka et aux Philippines (12-19 janvier 2015) », souligne le P. Lombardi qui estime que « ces grands voyages montrent le regain d’attention porté par l’Eglise à cette portion prédominante de l’humanité d’aujourd’hui et de demain ».
L’Asie est pour l’Eglise « un terrain d’évangélisation sans bornes, dans des conditions culturelles sociales, politiques très variées, voire souvent très difficiles. Il s’agit donc d’une des grandes frontières de l’Eglise de notre temps, et le pape François l’indique par ces voyages enthousiasmants », ajoute-t-il.
Ensuite il y eut « la dimension européenne », avec l’Albanie (21 septembre) et deux mois plus tard la visite aux institutions européennes à Strasbourg (25 novembre) : « un voyage très court mais fondamental » au cours duquel le pape a donné au continent « un grand discours, un discours articulé, complet, plein de perspectives » qui restera « une référence ».
Enfin, la dimension interreligieuse, « très marquante cette année », avec la Turquie (28-30 novembre), où « le dialogue interreligieux a trouvé sa concrétisation » : « le pape a conscience de la situation de l’islam dans le monde moderne et il cherche à ouvrir des voies favorisant un rapport constructif, dans le dialogue… tout en condamnant les excès », a expliqué le P. Lombardi.
Outre le dialogue interreligieux, c’est l’œcuménisme qui était au centre du voyage en Turquie, comme en Terre Sainte : « les rencontres avec le patriarche Bartholomaios sont révélatrices de la forte amitié que le pape François a nouée avec lui, et un signe d’espoir pour la suite des efforts sur le plan œcuménique ».
Pour conclure, le P. Lombardi a mis en lumière l’aspect du martyre: « tant en Corée, où celui-ci s’inscrit dans l’histoire de l’Eglise, qu’en Albanie, où il fut très fort sous le communisme, et au Moyen Orient où il est aujourd’hui une réalité, le pape rappelle combien cette dimension a toujours existé dans la vie de l’Eglise ».
Avec une traduction de Zenit