Benoît XVI souligne ses « très bonnes relations » avec le pape François, dans un entretien publié sur le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine du 7 décembre 2014.
Le pape émérite a répondu à quelques questions, dans le salon du monastère Mater Ecclesiae où il réside au Vatican. Il témoigne notamment de son « très bon contact » avec le pape François, saluant « sa présence forte » qui montre bien « qui est le vrai pape ».
Il confie aussi qu’il ne désirait qu’une seule chose au moment de sa renonciation : être appelé simplement “Père Benoît” (“Vater Benedikt”). « Trop faible et épuisé à ce moment-là », il n’a pu l’imposer mais « cela peut aider » de le savoir, estime-t-il.
Le pape émérite a revu le 4e volume de ses Oeuvres complètes qui contient un essai de 1972 sur l’indissolubilité du mariage et l’accès à l’eucharistie des catholiques divorcés et remariés: il se défend d’avoir voulu interférer dans le débat du synode des évêques. La révision a été en effet achevée bien avant le synode, et lui prêter une telle intention, serait donc « totalement absurde ». Au contraire, Benoît XVI souhaite « être aussi silencieux que possible ».
Enfin, il évoque Noël et la Terre Sainte: c’est l’Incarnation, « la dimension terrestre, importante pour la foi des hommes ».
Dans l’avion qui le ramenait de Corée l’été dernier, le pape François avait lui aussi parlé de ses bonnes relations avec Benoît XVI : « Nous nous voyons… Avant de partir, je suis allé le trouver. Deux semaines auparavant, il m’avait envoyé un document écrit intéressant : il me demandait mon avis… Nous avons une relation normale, une relation de frères… c’est aussi comme avoir son grand-père chez soi : c’est un homme qui a une sagesse, avec des nuances, et cela me fait du bien de l’entendre. Et il m’encourage pas mal aussi. C’est la relation que nous avons. »
