Le pape François salue à nouveau la « générosité » du gouvernement turc dans l’accueil des réfugiés qui ont fui les conflits au Moyen-Orient : près d’un million de réfugiés vivent dans le pays.
Au terme de son voyage apostolique en Turquie (28-30 novembre), dans l’avion qui le ramenait d’Istanbul à Rome, le pape a rencontré les journalistes durant trois-quart d’heure, répondant à leurs questions, comme il le fait traditionnellement au retour de ses grands voyages.
Évoquant la situation des réfugiés, il a fait part de son souhait de se rendre dans les pays en conflit : « Je veux aller en Irak… J’ai parlé avec le patriarche Sako (patriarche de Babylone des chaldéens, ndlr), j’ai envoyé le cardinal Filoni, et pour le moment ce n’est pas possible. Si j’y allais aujourd’hui, cela créerait un problème assez sérieux aux autorités, pour la sécurité… Mais j’aimerais tant y aller. »
Le pape est revenu sur sa rencontre avec une cinquantaine d’enfants et de jeunes réfugiés, son dernier rendez-vous à la cathédrale latine d’Istanbul, une heure avant son départ : « Je voulais aller dans un camp, et M. Gasbarri (responsable de l’organisation des voyages pontificaux, ndlr) a fait tous les calculs, mais il aurait fallu un jour de plus et ce n’était pas possible… pour de nombreuses raisons. J’ai alors demandé aux salésiens qui travaillent avec les jeunes réfugiés de les amener… J’ai eu un dialogue avec eux. »
« J’en profite pour remercier le gouvernement turc : il est généreux… Il y a environ un million de réfugiés dans tout le pays… imaginez ce que signifie un million de personnes qui arrivent et il faut penser à leur santé, à leur alimentation, à leur donner un lit, une maison… Il a été généreux. Et je veux publiquement le remercier », a déclaré le pape.
Déjà durant le vol aller de Rome à Ankara, le pape avait salué l’aide du pays pour les réfugiés des conflits syriens et irakiens : « en ce moment, la Turquie est témoin et elle offre son aide à de nombreux réfugiés des zones en conflit », avait-il souligné.
Lors de son discours à la présidence des affaires religieuses, la « Diyanet », le 28 novembre, le pape a aussi exprimé son appréciation « pour tout ce que le peuple turc, les musulmans et les chrétiens, font envers les centaines de milliers de personnes qui fuient leur pays à cause des conflits. C’est un exemple concret de la manière de travailler ensemble pour servir les autres, un exemple à encourager et à soutenir ».
Il a également évoqué les confits irakien et syrien devant les autorités du pays lors de son premier discours : « La Turquie, en accueillant généreusement un grand nombre de réfugiés, est directement impliquée à ses frontières par les effets de cette dramatique situation, et la communauté internationale a l’obligation morale de l’aider à prendre soin des réfugiés. »
