Donner tout sans rien garder pour soi

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Homélie du 24 novembre 2014

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Comme la veuve de l’Evangile, le pape encourage le chrétien à « donner tout, à ne rien garder pour soi. Tout pour le Seigneur et pour le prochain », lors de la messe du 24 novembre 2014, à Sainte-Marthe.

Commentant l’Évangile de la veuve qui dépose « tout ce qu’elle avait pour vivre » au Temple (Lc 21, 1-4) le pape y a vu la symbolique de « l’Église pauvre » qui « ne doit pas avoir d’autres richesses que son Époux ».

Cette veuve de l’Évangile, a-t-il estimé, « enseigne à donner tout ce que l’on a, à ne rien garder pour soi. Tout pour le Seigneur et pour le prochain ».

La veuve de l’Évangile « n’était pas importante, son nom n’apparaissait pas dans les journaux. Personne ne la connaissait. Elle ne brillait pas par elle-même ».

Pour le pape « c’est la figure de l’Église : la grande vertu de l’Église doit être de ne pas briller par sa propre lumière mais de briller de la lumière qui vient de son Époux. Dans les siècles, quand l’Église a voulu avoir sa propre lumière, elle s’est trompée ».

« Si la mission de l’Église est d’éclairer l’humanité, la lumière qui est donnée doit être uniquement la lumière reçue par le Christ dans une attitude d’humilité » : « tous les services dans l’Église doivent aider à recevoir cette lumière ».

Un service qui ne bénéficierait pas de cette lumière ne serait pas bon, a prévenu le pape : il conduirait l’Église à devenir « riche ou puissante », ou à « rechercher le pouvoir », ou à « se tromper de route ».

« L’Église est dans un certain sens ‘veuve’ car elle attend son Époux qui reviendra », a-t-il ajouté. Quand elle est « fidèle à l’espérance et à son Époux, l’Église est joyeuse de recevoir la lumière de Lui, d’être en attente » mais aussi de trouver son Époux « dans l’Eucharistie, dans la Parole de Dieu, dans les pauvres ».

Pour être fidèle, l’Église doit être « humble, pauvre », elle doit « confesser sa misère » comme pour dire au monde : « Je suis sombre mais la lumière vient de là-haut ». Ainsi les chrétiens sont appelés à être « humbles, sans se vanter d’avoir de la lumière » et à « chercher la lumière qui vient du Seigneur ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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