Le Saint-Siège plaide pour « une meilleure rencontre » entre les différentes communautés dans les villes : « Connaître l'autre est la clé du respect mutuel et le respect mutuel est la clé de la promotion d'une société plus dynamique et inclusive ».
Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies à New York, est intervenu lors de la première « Journée mondiale des villes », le 31 octobre 2014, sur le thème de l'urbanisation centrée sur la population et de la gestion de la diversité ethnique dans les villes aujourd'hui.
L’archevêque a fait observer que l'urbanisation du monde et l'accélération de la croissance des villes avait créé « de nouveaux défis pour le développement social, culturel, physique et spirituel des habitants ».
Il a souligné un « paradoxe de l'urbanisation croissante » : « les villes, qui rapprochent physiquement et économiquement [les hommes], génèrent simultanément l'isolement social, culturel, religieux et économique ».
Les grandes villes engendrent aussi « diverses formes de corruption et d’activités criminelles, comme le trafic d'êtres humains, le trafic de drogue, l'exploitation des faibles », a-t-il ajouté.
De même, les migrations, qui sont « des forces motrices dans les mégapoles », donnent « souvent naissance à de vastes bidonvilles, à des zones de non-droit, à la marginalisation et aux inégalités socio-économiques ».
Le Saint-Siège a donc plaidé pour « un engagement renouvelé en faveur de la promotion d’un développement non seulement économique et politique » mais aussi « culturel, spirituel, social et physique » dans les villes.
Il s’agit de « promouvoir une urbanisation centrée sur les personnes » et « une meilleure rencontre » entre les communautés « de différents milieux socio-économiques, ethniques, raciaux et religieux », en fournissant « des espaces publics » où tous puissent « être intégrés » et « vivre ensemble ».
Les maîtres-mots de ces choix sont « coopération et solidarité » car « la simple tolérance qui respecte la diversité des cultures et des origines est insuffisante » : en refusant « la peur de l'autre », l’homme est appelé à entrer dans une véritable « culture de la rencontre ».
« Connaître l'autre est la clé du respect mutuel et le respect mutuel est la clé de la construction de la communauté et de la promotion d'une société plus dynamique et inclusive », a poursuivi Mgr Auza.
« L’Eglise catholique continuera à fournir des espaces pour promouvoir une plus grande intégration et une plus grande cohésion sociale, tels que les écoles, les églises et les centres communautaires », a conclu l’archevêque.