Le Centre international pour le dialogue interreligieux et culturel « King Abdullah Bin Abdulaziz » (« King Abdullah bin Abdulaziz Centre for Interreligious and Intercultural Dialogue », KAICIID), a publié le 25 septembre une déclaration condamnant l’instrumentalisation de la religion pour faire la guerre.
Le texte a été approuvé à l'unanimité par le Conseil multiconfessionnel d'administration du KAICIID et signé par les ministres des Affaires étrangères de l'Autriche, de l'Arabie Saoudite et de l'Espagne – Etats fondateurs du centre – ainsi que par le P. Miguel Angel Ayuso Guixot, secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Le Vatican est en effet Observateur fondateur au sein du KAICIID.
Intitulée “In the Face of Conflict”, la déclaration formule des condamnations claires, s’opposant notamment « à l'instrumentalisation de la religion pour faire la guerre » et condamnant « fermement » « le terrorisme sous toutes ses formes, quels qu’en soient les auteurs, les lieux et les finalités ».
Elle rejette « la violence commise au nom de la religion », « les discours de haine et l'extrémisme qui incitent à la violence et alimentent les préjugés ».
KAICIID redit son engagement à « combattre les préjugés et l'intolérance », « faciliter la résolution pacifique des conflits par le dialogue » et « renforcer le dialogue interculturel et interreligieux afin de promouvoir le respect, la compréhension et la coopération entre les peuples ».
Les signataires expriment en effet leur conviction que « la religion est un catalyseur de respect et de réconciliation » et que « le dialogue entre des personnes de différentes religions et cultures est le chemin de la paix et de la cohésion sociale durable ».
Les signataires affirment « la dignité inhérente à la personne » et « les droits égaux et inaliénables de tous les membres de la famille humaine », en particulier « le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion », inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Déplorant les victimes des conflits et saluant « ceux qui cherchent à soulager la souffrance », ils appellent à « la fin des hostilités ».
« Regardons-nous comme frères et sœurs et apprécions la différence comme un enrichissement plutôt que de craindre "l'autre" comme une menace », écrivent-ils en conclusion.