Des jeunes de toute l’Asie, rassemblés pour la VIe journée de la jeunesse du continent, attendent le pape François qui les rencontrera deux fois durant son voyage en Corée du Sud.
Demain, 15 août 2014, solennité de l’Assomption, au deuxième jour de son voyage apostolique, le pape François rencontrera le peuple coréen lors d’une messe dans le stade « World Cup Stadium » de Daejeon, à quelque 150 kilomètres au sud de Séoul.
Puis il rejoindra près de dix mille jeunes venus de toute l’Asie, qui ont inauguré hier la VIe Journée asiatique de la jeunesse, au sanctuaire de Solmoe – situé à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Daejeon – lieu de naissance du premier prêtre coréen, saint André Kim Tae-gon (1821-1846).
Semer toujours et partout l’amour
La messe inaugurale était présidée par Mgr Lazzaro You Heung-sik, évêque de Daejeon, qui a appelé à « faire de l’Église asiatique une réalité plus jeune et plus missionnaire », en étant « solidaires du pape et de son exhortation Evangelii Gaudium : étudiez-la et vous ferez grandir notre communauté ».
L’évêque a exhorté à « semer toujours et partout l’amour », c’est-à-dire à « avoir le cœur ouvert à tout le monde » en acceptant chacun « comme il vient, en suivant l’enseignement du Seigneur ».
« Vous, les jeunes, a-t-il ajouté, vous devez être un « cri dans le désert », qui puisse parler avec courage des problèmes d’aujourd’hui sans les nier mais sans en être affectés. La jeunesse que vous possédez n’est pas une illusion sans substance qui passe avec le temps : l’Église la considère comme une valeur infiniment précieuse et espère qu’elle sera utilisée au service de la vérité. »
Le secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, Mgr Savio Hon Tai-fai, était également présent. Avant la messe, les délégations ont mis en scène des chants et des danses traditionnels des différentes nations.
Arrivée du christianisme à travers un laïc
Mgr You Heung-sik évoque l’attente des Coréens au micro de Radio Vatican : « Nous avons cherché à bien nous préparer en faisant tout ce qui est de notre ressort, c’est-à-dire prier. Il faut toujours commencer par la prière. »
Les Coréens sont attachés au pape François « parce qu’il a un grand cœur », explique-t-il : « Quand j’ai été reçu en audience par le Saint-Père, j’ai vu qu’il avait eu une très belle expérience avec les Coréens en Argentine, avec les prêtres, les sœurs. Il aime beaucoup l’évangélisation de la Corée, l’arrivée du christianisme à travers un laïc… Le témoignage des martyrs coréens est vu par lui comme un bon exemple pour les jeunes asiatiques et pour les chrétiens en général. »
Il souligne la responsabilité de la Corée dans l’évangélisation : « Pendant le Congrès eucharistique international (1989), nous sommes devenus, comme le disait le slogan, « pain pour les autres ». Nous avons donc commencé à aller vers les autres à travers les œuvres sociales, etc. Maintenant, 25 ans plus tard, en 2014, le Saint-Père vient en Corée et, pour moi, la Corée attend maintenant d’envoyer beaucoup de missionnaires en Asie et dans le monde. »
« C’est important : sortir de soi et aller dans le monde. Le pape nous parlera avec la voix de l’Esprit-Saint. C’est important que de notre part, et de la mienne, nous ayons le cœur ouvert et que, quelles que soient les paroles du pape, ces paroles et ce message continuent de nous porter en avant à l’avenir », conclut l’évêque.
Avec une traduction de Constance Roques