Le portrait-robot de l'évêque selon le coeur du pape, par le card. Ouellet (2)

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Homme de prière et de communion, missionnaire, témoin, proche des personnes

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Un homme de prière et de communion, un missionnaire, un témoin, proche des personnes: voilà le portrait-robot de l’évêque selon le cœur du pape François, explique, dans un entretien accordé à L’Osservatore Romano (Nicola Gori), le préfet de la Congrégation pour les évêques, le cardinal canadien Marc Ouellet.

Celui-ci annoncela révision dudocument «Mutuae relationes» sur le rapport entre les évêques et la vie consacrée, et la promotion des exercices spirituels de saint Ignace, école de discernement spirituel.

Les successeurs de Pierre et des apôtres

Pour ce qui est de la communion entre évêques, le cardinal Ouellet en indique deux signes : le synode des évêques « auquel le pape François a voulu donner un nouvel élan en encourageant une méthodologie plus participative », et l’institution du Conseil des cardinaux, ce qu’on appelle le « C 9 ».

« Il s’agit, rappelle-t-il, de cardinaux de différentes parties du monde, que le pape a choisis pour les consulter sur les principales questions du gouvernement de l’Eglise universelle et pour étudier la réforme de la curie romaine. »

Pour le cardinal Ouellet, « le sens de communion s’exprime aussi à travers d’autres formes par lesquelles les évêques s’emploient pour les besoins des autres Eglises particulières » : « Le concile Vatican II a souligné cette solidarité entre les Eglises comme un signe et une consolidation de la communion existant entre elles. »

Il en donne des exemples : « L’aide des Eglises d’Occident aux Eglises les plus pauvres » ou « l’envoi de prêtre missionnaires fidei donum », longtemps dans le sens de l’Europe vers l’Afrique et l’Amérique latine, aujourd’hui dans le sens de l’Afrique ou de l’Amérique latine vers les Eglises « d’ancienne expérience ».

La communion des Conférences épiscopales

« La sollicitude et la communion sont en outre favorisées par le fonctionnement des conférences épiscopales nationales et régionales ; ou bien par la collaboration entre diocèses voisins ou d’une même province ecclésiastique qui se réunissent pour offrir des services et des solutions d’intérêt commun. »

Il rappelle aussi cette autre forme de la communion entre le pape et les évêques représentée par la visite quinquennale ad limina au cours de laquelle « les évêques informent le pape sur l’état de leurs Eglises particulières et sont confirmés par lui dans la foi » : à cette occasion, « ils rencontrent les supérieurs des dicastères de la curie romaine, pour un échange réciproque concernant les diocèses et l’Eglise universelle ».

Le rapport avec la vie consacrée

Pour ce qui est de la révision du document «Mutuae relationes» sur le rapport entre les évêques et les religieux, le cardinal Ouellet souligne la nécessité d’un « approfondissement théologique sur les charismes ».

« Il s’agit de donner une juste place ecclésiologique aux charismes, selon ce qu’affirme Lumen Gentium au paragraphe 4. Le concile Vatican II a affirmé que l’Esprit Saint guide l’Eglise et l’unit dans la communion et dans le ministère, la pourvoit et la dirige grâce à des dons hiérarchiques et charismatiques. Les aspects hiérarchique et charismatique ne doivent pas être considérés comme éléments opposés mais comme des dons complémentaires indispensables pour la mission de l’Eglise. C’est ainsi que doit être compris le « don indispensable » de la vie consacrée. Un don qui, dans la variété de ses expressions, doit trouver une manifestation adéquate sur le terrain concret de la vie ecclésiale à travers la collaboration, la solidarité, l’unité avec le ministère hiérarchique. Et, d’autre part, la vie consacrée doit être mise en valeur et promue par la hiérarchie ecclésiastique, à commencer par les évêques. »

Saint Ignace, maître du discernement

Le cardinal Ouellet confie aussi le désir du pape de promouvoir les exercices spirituels ignaciens pour les évêques en vue de « perfectionner le discernement pastoral et spirituel des pasteurs ».

« Je suis convaincu, conclut-il, que la priorité pour ce qui concerne la Congrégation pour les évêques, reste d’accomplir le mieux possible le travail qui lui est demandé, qui est le discernement et l’accompagnement du ministère des évêques. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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