Le cardinal allemand Rainer Maria Woelki, 58 ans en août prochain, est nommé par le pape comme nouvel archevêque de Cologne. Il était depuis 2011 archevêque de Berlin.
Dans la Conférence épiscopale allemande, il est président de la Commission pour les questions caritatives. En tant que tel, il a notamment dénoncé la pauvreté des enfants.
Il revient à Cologne où il a été ordonné prêtre en 1985 et puis évêque auxiliaire en 2003. Il a fait ses études de philosophie et de théologie à Bonn et à Fribourg-en-Brisgau.
De 1985 à 1989, il a été vicaire paroissial à « St. Marien » de Neuss. Puis il a été nommé aumônier militaire à Münster, en Westphalie, en l’année suivante comme vicaire à l’église « Sankt Joseph » de Ratingen.
Puis, en 1990 également, il revient une première fois à Cologne, comme secrétaire de l’archevêque, le cardinal Joachim Meisner.
En 1997, il devient directeur du collège pour séminaristes du diocèse qui étudient à Bonn, le Collegium Albertinum.
En 2000, il obtient un doctorat en théologie.
En 2003, il est nommé auxiliaire à Cologne où il est ordonné évêque, le 30 mars.
Benoît XVI le nomme archevêque de Berlin le 2 juillet 2011. Il le « créé » cardinal le 18 février 2012.
A Rome, le cardinal Woelki est membre de la Congrégation pour le clergé et du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.
Il a lancé un signal d’alarme en 2012, au lendemain de son cardinalat, pour la pauvreté des enfants en Allemagne, dans un entretien avec Zenit. Les chiffres sont alarmants : à Berlin, plus d’un enfant de moins de 15 ans sur trois dépend des subsides sociaux distribués dans le cadre du programme « Hartz IV ». La pauvreté croissante parmi les enfants et les adolescents a des effets persistants. D’après le cardinal Woelki, la réponse au problème est d’abord sociale : il faut « unir les forces sociales » et « trouver ensemble des solutions »
Il expliquait : « Les enfants sont les premières victimes de la pauvreté de leurs parents. Même si la majeure partie des parents cherchent à faire profiter leurs enfants des moyens mis à leur disposition, la pauvreté des parents est omniprésente dans la vie quotidienne des enfants. Les parents pauvres et leurs enfants ont moins de possibilités de participer et – comme le montre la campagne actuelle de la Caritas – de mener une vie saine. »
Il indiquait la responsabilité des chrétiens : « Les chrétiens peuvent d’abord, comme tout le monde, participer aux initiatives et aux projets pour lutter contre la pauvreté qui existent à proximité de chez eux. Ils peuvent ensuite aussi témoigner de l’amour de Dieu. A travers l’amour qu’ils manifestent envers leurs prochains, les chrétiens peuvent permettre à ceux-ci de faire l’expérience de l’amour de Dieu. Dans le meilleur des cas, les œuvres de charité peuvent devenir une expérience de Dieu pour celui qui donne comme pour celui qui reçoit. »