Le mariage précoce des mineures est en augmentation dans le monde : elles sont plus de 60 millions dans les pays en voie de développement. « Des petites épouses sans avenir », dénonce L’Osservatore Romano dans son édition italienne du 8 juillet 2014.
« Le mariage des enfants, une plaie terrible en augmentation dramatique », s’indigne le quotidien du Saint-Siège, citant le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef), qui estime qu’une fille sur trois ayant actuellement entre 20 et 24 ans dans les pays en voie de développement a été mariée alors qu’elle était encore mineure.
C’est en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud (31 millions) que la pratique du mariage précoce des filles est la plus répandue.
Non seulement ces enfants « se voient nier leurs droits humains fondamentaux » et sont sujettes à « plus de violence, d’abus et d’exploitation » mais elles sont aussi confrontées à des conséquences négatives pour leur santé ou leur développement, déplore L’Osservatore Romano.
« Soustraites précocement à la protection familiale », ce qui nuit à leur développement affectif, social et culturel, elles vivent « presque inévitablement » l’arrêt de leurs études ainsi que des grossesses précoces qui représentent « un danger pour la mère comme pour l’enfant ».
Quelque 70.000 jeunes mères entre 15 et 19 ans décèdent chaque année de suites de couches. L’enfant a quant à lui 60% de probabilité en plus de mourir en bas-âge, et s’il survit, il sera plus exposé à la dénutrition et aux retards cognitifs ou physiques.