L’Église a la responsabilité de gérer ses biens « à la lumière de sa mission d’évangélisation, avec une attention particulière envers les personnes démunies » : « Tout, transparence, efficacité, tout est dans ce but », insiste le pape François.
Le pape a reçu ce matin les membres du Conseil pour l’économie réunis pour la première fois ce 2 mai 2014 au Vatican (cf. Zenit du 30 avril 2014).
Après les salutations du cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising, coordinateur du Conseil, le pape a souligné le rôle "important" de la structure dans le processus de réforme du Vatican, qu'il décrit ainsi : « Une nouvelle mentalité de service évangélique devrait se créer dans les différentes administrations du Saint-Siège ».
Créé le 24 février dernier, le Conseil pour l'économie a pour tâche de « surveiller la gestion économique et de veiller sur les structures et sur les activités administratives et financières des administrations [du Saint-Siège] ». Il travaille avec le Secrétariat pour l'économie, dirigé par le cardinal australien George Pell.
Le Conseil pour l'économie est composé de 15 membres – 8 évêques et cardinaux et 7 laïcs – « qui représentent différentes parties du monde » et qui sont « tous au même niveau », ajoute le pape : « Les laïcs sont membres à part entière du nouveau Conseil : ce ne sont pas des membres de seconde classe. »
A.K.
Discours du pape François
Je vous remercie pour cette réunion et pour le travail que vous allez accomplir. Merci beaucoup. Nous en avons besoin, vous le savez, pour avancer dans le sens qu’a expliqué le cardinal Marx. Le Conseil pour l’économie a été institué par le Motu proprio Fidelis dispensator et prudens, le 24 février dernier, ainsi que le Secrétariat pour l’économie et le Bureau du réviseur général. Le Motu proprio souligne la mission très importante de cet acte : la conscience qu’a l’Église de sa responsabilité dans la protection et la gestion attentive de ses biens à la lumière de sa mission d’évangélisation, avec une attention particulière envers les personnes démunies. Le cardinal l’a bien souligné et nous ne devons pas nous éloigner de cette voie. Tout, transparence, efficacité, tout est dans ce but. Tout est en vue de cela.
Le Saint-Siège se sent appelé à mettre en œuvre cette mission, en tenant particulièrement compte de sa responsabilité envers l’Église universelle. En outre, ces changements refléteront le désir de mettre en acte la nécessaire réforme de la curie romaine pour mieux servir l’Église et la mission de Pierre. C’est un défi important, qui exige fidélité et prudence : « fidelis dispensator et prudens ». Ce parcours ne sera pas simple et il demande courage et détermination. Une nouvelle mentalité de service évangélique devrait se créer dans les différentes administrations du Saint-Siège. Le Conseil pour l’économie joue un rôle important dans ce processus de réforme ; il a la tâche de surveiller la gestion économique et de veiller sur les structures et sur les activités administratives et financières de ces administrations ; il mène son activité en rapport étroit avec le Secrétariat pour l’économie. J’en profite pour remercier aussi le cardinal Pell pour ses efforts et son travail, et aussi pour sa ténacité de « joueur de rugby » australien… Merci, éminence !
Le Conseil représente l’Église universelle : huit cardinaux de diverses Églises particulières, sept laïcs qui représentent différentes parties du monde et qui contribuent, par leur expérience, au bien de l’Église et de sa mission particulière. Les laïcs sont membres à part entière du nouveau Conseil : ce ne sont pas des membres de seconde classe, non ! Tous au même niveau. Le travail du Conseil est d’un grand poids et d’une grande importance, et il offrira une contribution fondamentale au service rendu par la curie romaine et par les différentes administrations du Saint-Siège.
Je vous souhaite un bon travail et je vous remercie beaucoup pour ce que vous faites et pour ce que vous ferez. Merci beaucoup. Et priez pour moi ; j’en ai besoin !
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat