Convention contre la torture : reconnaissance de l'engagement du Saint-Siège

Pour Mgr Tomasi, des décisions fortes ont été prises

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Les conclusions du Comité de l’ONU sur la Convention contre la torture (CAT) après le Rapport du Saint-Siège présenté les 5 et 6 mai, ont été publiées ce 23 mai 2014 : elles reconnaissent les « résultats très positifs » des efforts accomplis par le Saint-Siège.

Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège au Bureau des Nations Unies à Genève, se réjouit de cette « reconnaissance positive » au micro de Radio Vatican : « La conclusion met en relief que, ces dernières années, un travail minutieux a été réalisé pour appliquer les principes de la Convention contre la torture, mais aussi pour empêcher les abus sexuels sur les mineurs. »

« Le Comité a exprimé son appréciation pour le dialogue constructif avec la délégation, et s’est félicité de ce qu’a fait et dit le pape François pour la défense des droits humains », ajoute l’archevêque, qui salue « un rapport plus professionnel et plus juridique » que celui de la Convention sur les droits des enfants en janvier dernier.

Pour le Saint-Siège, « c’est une reconnaissance du grand travail accompli, des décisions fortes qui ont été prises », notamment le fait que « 848 prêtres ont été réduits à l’état laïc et 2500 autres soumis à des sanctions moindres mais sévères, pour montrer que se fait un travail systématique de nettoyage dans la maison-Église ».

Le rapport sur la CAT exprime aussi « quelques critiques », que l’archevêque prend en compte tout en émettant une réserve : le texte peut donner « l’impression que tous les prêtres du monde sont dépendants du Saint-Siège », alors que « la Convention s’applique à l’État de la Cité du Vatican seulement », rappelle-t-il.

Il assure de la volonté du Saint-Siège de « prendre en sérieuse considération » les demandes d’informations ultérieures, auxquelles il devra répondre lors du prochain rendez-vous, dans un an : « la Commission demande notamment qu’il y ait une totale indépendance de la part de ceux qui sont responsables de l’investigation sur les accusations de pédophilie », précise Mgr Tomasi.

« Il y a une nouvelle culture à l’intérieur de l’Église… un sentiment commun, pour faire tout son possible pour répondre aux dommages qui ont été causés, pour empêcher que cela ne se répète et tourner la page de ce triste chapitre… et pour s’orienter, au contraire, vers un renouveau du service pastoral et de l’évangélisation, avec une plus grande fidélité au message de l’Évangile », conclut-il.

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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