La conférence épiscopale italienne relance l’urgence de l’éducation par une « fête de l’Ecole et de l’Education », autour du pape François, samedi 10 mai.
Il s’agit de favoriser une « vision anthropologique intégrale », une « formation intégrale de la personne », souligne le président de la Conférence des évêques italiens (CEI), le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, dans un entretien à la télévision italienne (RAI).
Il avertit des conséquences y compris économiques: « Si la formation n’est pas intégrale, la société n’est pas mûre, solide, mais angoissante, et elle ne peut sortir d’aucune crise économique. »
L’archevêque note des « signaux positifs » qui sont un « encouragement face à l’avenir », mais il recommande d’ « unir les forces, les talents, les possibilités, les ressources »
Cependant il fait observer que « pour sortir d’une crise, il ne faut pas principalement des lois bonnes, justes – si nécessaires fussent-elles – (…) : c’est nécessaire mais pas suffisant sans une humanité ayant une conscience, des valeurs morales fermes, partagées par tout un peuple ».
La relance de l’éducation est une priorité des évêques italiens pour toute la décennie. Elle avait été une priorité du pontificat de Benoît XVI pour le diocèse de Rome: il avait écrit une lettre à son diocèse, le 21 janvier 2008, « sur le devoir urgent de la formation des nouvelles générations ».
Il avait redit cette urgence aux évêques italiens, le 27 mai 2010, au terme de l’assemblée qui avait mis au point leur programme pastoral pour la décennie 2010-2020, les encourageant à la confiance à et à être « passionnés » par leur mission d’éducation.
Le pape François relance ce projet décennal ce samedi 10 mai: cetet « rencontre avec le monde de l’école » sera transmise en direct de Saint-Pierre à 16 h 30.