Création d'un "Secrétariat pour l'économie" du Saint-Siège et du Vatican

Et d’un « Conseil pour l’économie »

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Tour de vis décisif pour la gestion du Vatican et du Saint-Siège: le pape François institue un « Secrétariat pour l’économie » avec à sa tête le cardinal australien Pell, et un « Conseil pour l’économie ». Pour la première fois, une structure globale est chargée de gérer les ressources humaines. 

Le Motu Proprio du pape François en la matière, intitulé « Fidelis dispensator et prudens« , a été publié par la salle de presse du Saint-Siège, en italien, et il sera publié dans l’édition en italien de L’Osservatore Romano en date des 23-24 février 2014.

Le pape constitue cette nouvelle structure – un « super minsitère de l’économie et des finances » titre la presse italienne, mais aussi du travail avec la compétence en ressources humaines – pour toutes les affaires financières et l’organisation du Saint-Siège et de la Cité du Vatican, selon les recommandations de la Commission ad hoc créée par le pape.

Il institue ce Secrétariat pour l’économie comme une « structure de coordination des affaires économiques et administratives du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican », donc, avec une autorité à la fois sur le Saint-Siège et le Vatican. Il préparera notamment un budget annuel, gèrera la planification financière, les ressources humaines, et l’approvisionnement. Il rédigera le bilan financier détaillé du Saint-Siège et du Vatican. 

L’archevêque de Sydney, le cardinal George Pell, déjà membre du C8, est nommé préfet de ce Secrétariat. Un secrétaire général travaillera avec le cardinal préfet pour la « gestion quotidienne ».

Le pape crée en outre un « Conseil pour l’économie » de 15 membres – 8 évêques et cardinaux et 7 laïcs -, comme interlocuteur du cardinal Pell.  Le nouveau Conseil est chargé de donner des directives au Secrétariat pour l’économie.

Le pape institue aussi la fonction de « Réviseur général », nommé par le pape, avec autorité sur tout organisme du Saint-Siège ou du Vatican.

L’APSA est confirmée comme « banque centrale du Vatican », souligne le P. Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, qui a commenté la nouvelle pour la presse acréditée, à la mi-journée.

L’Autorité d’Information Financière (AIF) instituée par le pape Benoît XVI, continue aussi son activité comme « autorité de vigilance prudentielle ». 

L’ancien « conseil cardinalice pour l’étude des problèmes organisationnels et économiques du Saint-Siège », de 15 membres, a donc ainsi achevé sa mission, indique le P. Lombardi. Le Conseil s’était réuni mercredi dernier, 19 février, et encore ce lundi matin, 24 février.

Ces décisions s’inscrivent, indique un communiqué écrit du Vatican, dans le cadre des recommandations conduite par la « Commission référente d’étude et d’indication sur l’organisation de la structure économique et administrative du Saint-Siège » (COSEA).

Le Secrétariat se mettra tout de suite au travail: il « préparera les statuts définitifs et d’autres questions liées à l’assistance des conseillers nécessaires et il travaillera avec la COSEA pour compléter la mise en oeuvre de ces dispositions approuvées par le Saint-Père », indique le même communiqué.

Le document ne dit rien de l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR).

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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