Le martyrologe romain fait mémoire, le 18 février, du bienheureux prêtre dominicain, peintre de la Renaissance italienne, Fra Angelico, prêtre (†1455).
Jean de Fiesole est cet « angélique » peintre dont Jean-Paul II a dit qu’il avait écrit avec son pinceau une « somme » théologique.
Il était né à Vecchio, et il reçut au baptême le nom de Guido. Attiré de bonne heure par lavie religieuse, Guido entre chez les Frères prêcheurs à Florence: il reçoit le nom de frère Jean, « Fra Giovanni ». Dès lors, il ne cesse de peindre tout en étant économe, vicaire, prieur.
Il peindra les fameuses fresques du couvent Saint-Marc de Florence, inspirées par les mystères de la vie du Christ, pour les cellules de ses frères dominicains, mais aussi la salle du chapitre, les couloirs, le parvis et le retable de l’autel de l’église. Et l’Annonciation si célèbre devant laquelle on ne saurait passer sans prier la Vierge Marie.
Le pape Eugène IV le fit venir à Rome, en 1445, et il lui confia la mission de décorer un oratoire et la chapelle du Saint-Sacrement au Vatican.
De l’avis de ses frères dominicains, « Fra Angelico » fut un homme modeste et religieux, doux, pieux et honnête.
Il s’éteignit à Rome le 18 février 1455 au couvent romain de Sainte-Marie-sur-la-Minerve où son corps repose aujourd’hui.
Après sa mort, il reçut le surnom d' »Angelico », pour la beauté de sa peinture inspirée, pour sa bonté, et pour son élévation mystique dans la contemplation des mystères de la vie du Christ.
Son culte a été confirmé en 1982 par Jean-Paul II qui l’a ensuite proclamé saint patron des artistes et spécialement des peintres, le 18 février 1984, lors du Jubilé des artistes.
Pour le bienheureux pape, Fra Angelico a été « un chant extraordinaire pour Dieu »: « par toute sa vie, il a chanté la Gloire de Dieu qu’il portait comme un trésor au fond de son coeur et exprimait dans ses oeuvres d’art. Religieux, il a su transmettre par son art les valeurs typiques du style de vie chrétien. Il fut un « prophète » de l’image sacrée : il a su atteindre le sommet de l’art en s’inspirant des Mystères de la Foi ».