Philippines, Guatemala et Haïti sont trois destinations concrètes et actuelles de la charité du pape François vers les populations frappées par les catastrophes naturelles : « L’Eglise était présente, elle est présente et sera toujours auprès d’elles ».
Le cardinal Robert Sarah, président du Conseil pontifical Cor Unum – organe dit « de la charité du pape » – visite en effet ces trois pays pour bénir des réalisations humanitaires du dicastère, en partenariat avec l’Eglise locale.
Mgr Segundo Tejado Muñoz, sous-secrétaire de Cor Unum, évoque ces projets dans un entretien publié sur L’Osservatore Romano du 12 février 2014.
« Il s’agit de témoignages concrets qui montrent comment nos interventions en faveur des populations frappées par les catastrophes naturelles ne se limitent pas au moment de l’urgence, mais se poursuivent dans le temps, lorsque la lumière des projecteurs médiatiques n’illumine plus la désolation dans laquelle les populations touchées continuent cependant à vivre », explique-t-il.
Lors d’une visite récente aux Philippines, Cor Unum a envisagé plusieurs projets de « reconstruction », rapporte le sous-secrétaire : « tout reste à faire » car « le typhon Haiyan n’a pas seulement fauché plus de cinq mille vies le 8 novembre de l’année dernière, mais il continue à provoquer des victimes parmi les blessés… Des milliers de personnes vivent encore dans la précarité, sans nourriture, sans eau, sans abri, sans médicaments ».
Les missions au Guatemala et en Haïti partiront au mois de mars : au Guatemala, « le cardinal remettra officiellement dix-neuf logements à des foyers familiaux, demeurés sans maison après les inondations du mois d’août dernier », indique Mgr Tejado Muñoz.
Les nouveaux logements, précise-t-il, respectent « le droit de tout foyer familial à vivre avec dignité » : le dicastère a « refusé l’idée de constructions éclairs, c’est-à-dire de maisons composées d’une pièce unique, où vivre dans la promiscuité ». Les logements sont donc « formés d’appartements avec des pièces séparées » et s’ils sont « plus coûteux », ils assurent « un niveau de vie plus adapté à une famille ».
En Haïti enfin, le cardinal Sarah « bénira une grande école réalisée avec des matériaux anti-sismiques », en collaboration avec la nonciature : « un signal important pour faire comprendre aux populations qu’elles n’ont pas été abandonnées après les premières émotions qui ont suivi la catastrophe. L’Eglise était présente, elle est présente et sera toujours auprès d’elles », conclut Mgr Tejado Muñoz.