Le Saint-Siège continuera à répondre aux questions « avec sérénité et sur la base de l’évidence » pour promouvoir « la protection des enfants » : « nous n’avons rien à cacher », déclare Mgr Tomasi, qui souligne la « politique de transparence, de tolérance zéro des abus » prônée par le Saint-Siège, « parce que même un seul cas d’abus d’un enfant, est un cas de trop ! »: les initiatives prises par le Vatican restent « sans équivalent » dans d’autres Etats.
Un rapport du Comité de l’ONU sur les droits de l’enfance a été présenté ce 5 février 2014 à Genève, au terme de la 65e session qui concernait le Congo, l’Allemagne, le Saint-Siège, le Portugal, la Russie et le Yémen.
Le document accuse le Saint-Siège de violer la Convention des droits de l’Enfant et critique également le Vatican pour ses positions sur l’homosexualité, la contraception et l’avortement. Mgr Tomasi réplique que « le rapporte de l’ONU ne semble pas à jour ».
Le Saint-Siège n’a évité aucune question
Mgr Silvano Tomasi, représentant du Saint-Siège au Bureau des Nations Unies et des institutions spécialisées à Genève, fait part de sa « surprise » au micro de Radio Vatican : « comme si le document avait été préparé avant la rencontre avec la délégation du Saint-Siège, il ne reflète pas le dialogue constructif, la clarté de l’échange et des précisions du Saint-Siège ».
En outre, « il semble qu’il n’est pas à jour sur ce qui a été fait ces dernières années, sur les mesures de l’Etat de la Cité du Vatican et des conférences épiscopales » et sur « une série d’évolutions pour la protection des enfants ». Un ensemble d’initiatives dont il est difficile de trouver l’équivalent « au même niveau d’engagement, dans d’autres Etats ».
Pour Mgr Tomasi, il s’agit « de faits, d’évidences, qui ne peuvent être déformés » : « le Saint-Siège n’a évité aucune question, et là où on ne pouvait donner une information immédiate, il était prévu de le faire à l’avenir ».
Cap sur la protection des enfants
« Nous devons, avec sérénité et sur la base de l’évidence – car nous n’avons rien à cacher ! – poursuivre l’explication des positions du Saint-Siège, répondre aux interrogations qui demeureraient encore, de telle façon que l’objectif fondamental – la protection des enfants – puisse être atteint », poursuit l’archevêque.
Il regrette que « certain cas d’abus d’enfants concernent des personnes d’Eglise » mais il fait aussi observer que ces cas sont « en proportion très réduite » sur les 40 millions de cas dans le monde : « l’Eglise a répondu et réagi et elle continue à le faire », ajoute-t-il, insistant sur « cette politique de transparence, de tolérance zéro des abus, parce que même un seul cas d’abus d’un enfant, est un cas de trop ! »
L’archevêque affirme que « le Saint-Siège répondra » au rapport, car « il est un Etat membre de la Convention : il l’a ratifiée et il entend l’observer à la lettre, sans ajouts idéologiques qui sortent de la Convention ».
Défense de la vie avant et après la naissance
Il rappelle que le préambule « parle de la défense de la vie et de la protection des enfants avant et après la naissance » : recommander au Saint-Siège « de changer sa position sur la question de l’avortement » est donc « une vraie contradiction avec les objectifs fondamentaux de la convention, qui est celle de protéger les enfants ».
Il s’attriste que le Comité « n’ait pas saisi la nature et les fonctions du Saint-Siège », qui promeut la Convention, mais « en protégeant d’abord les valeurs fondamentales qui rendent la protection de l’enfant réelle et efficace ».
S’il faudra « attendre, lire attentivement et analyser en détail ce qu’écrivent les membres de la Commission », Mgr Tomasi émet l’hypothèse que « quelques organisations non gouvernementales – qui ont des intérêts sur l’homosexualité, le mariage gay et d’autres questions – aient présenté des observations qui ont renforcé une ligne idéologique ».