Le martyrologe roman fera mémoire, demain, mardi 4 février, d’un saint jésuite du Portugal, saint Jean de Brito, prêtre et martyr (1647-1693).
Jean de Brito, était entré dans la Compagnie de Jésus en 1662 dans son Portugal natal. Il partit rejoindre les missions d’Extrême Orient et il travailla en Inde, à Malabar, Tanjore, Marava, et Maduré, aujourd’hui Madurai dans le Tamil Nadu: son apostolat fut remarquablement fécond.
Devenu supérieur de la mission de Maduré, il manifesta créativité et perspicacité dans ses méthodes apostoliques: il s’habilla et se nourrit comme les populations locales, et suivit la pratique ascétique du “pandarasuami” très respectée par les Hindous, y compris les Brahmanes. Cela lui permit d’approcher les castes les plus élevées et de leur apporter l’Evangile. Mais l’insécurité et la persécution rendaient la mission dangereuse.
Lors d’un retour au Portugal, le roi tenta de le retenir, en vain. Or, le rajah, qui s’était converti au christianisme, avait renoncé à la polygamie, ce qui provoqua la colère d’une de ses épouses. Elle accusa le missionnaire de renverser le culte des divinités Hindoues. Malgré les efforts du rajah pour le sauver, Jean de Brito fut décapité devant une grande foule, le 4 février 1693. Il a été béatifié en 1853 et canonisé, par Pie XII, en 1947.