Une conférence sur la dépendance à l’alcool, organisée par l’Académie pontificale des sciences, a rassemblé des experts scientifiques et des responsables politiques italiens, le 14 janvier 2014, au Vatican. Un événement pour réaffirmer : « il est possible de sortir de l’alcoolo-dépendance ».
L’objectif était de « créer un réseau de soutien aux personnes dépendantes de l’alcool et à toutes celles qui, directement ou indirectement, subissent ce problème et en souffrent ».
En effet, pour Mgr Marcelo Sánchez Sorondo, chancelier de l’Académie, « la consommation dangereuse d’alcool et la dépendance à l’alcool représentent un grave problème de santé publique et sociale : un problème que l’on sous-évalue et qui ne concerne pas seulement les individus, mais le système tout entier par lequel l’individu est en relation, sa famille, son réseau professionnel et social ».
Le professeur Emanuele Scafato, président de la Société italienne d’alcoologie et vice-président de la Fédération européenne des sociétés scientifiques sur les dépendances, estime qu’il faut « montrer les effets nocifs de la consommation d’alcool pour interrompre un cercle vicieux dont les répercussions au niveau social et sanitaire sont de plus en plus préoccupantes ».
Il préconise de « lutter contre la stigmatisation sociale et empêcher que les personnes victimes de l’alcool ne soient étiquetées comme ayant un ‘vice’ » afin de « réhabiliter et réinsérer ces personnes ».
« La dépendance à l’alcool est une maladie qui se soigne », explique le professeur Claudio Mencacci, président de la Société italienne de psychiatrie : il plaide donc pour « des projets de prévention » mais aussi pour « informer sur les traitements possibles », qui se déclinent sur « différentes approches thérapeutiques : de l’abstention immédiate à la réduction de la consommation, comme étape intermédiaire en vue de l’abstention. Les options thérapeutiques peuvent être personnalisées ; il est important que les personnes sachent qu’il est possible de sortir de l’alcoolo-dépendance ».
Avec Hélène Ginabat pour la traduction