Le pape encourage à annoncer l’Evangile « dans la rue, sur la place, au travail, en chemin » : « Tout chrétien est missionnaire », insiste-t-il.
Le pape commence en effet le chapitre III de son exhortation apostolique « La joie de l’Evangile » « Evangelii gaudium », publiée ce 26 novembre 2013, en rappelant que « dans tous les baptisés, du premier au dernier, agit la force sanctificatrice de l’Esprit qui incite à évangéliser » (119).
« En vertu du Baptême reçu, ajoute-t-il, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire » : « chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation » (120).
Pour le pape, si le chrétien « a vraiment fait l’expérience de l’amour de Dieu qui le sauve, il n’a pas besoin de beaucoup de temps de préparation pour aller l’annoncer, il ne peut pas attendre d’avoir reçu beaucoup de leçons ou de longues instructions » (120).
« Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ », insiste-t-il : « que personne ne renonce à son engagement pour l’évangélisation » (120).
En ce sens, « il serait inadéquat de penser à un schéma d’évangélisation utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions » (120).
En effet, « être disciple c’est avoir la disposition permanente de porter l’amour de Jésus aux autres, et cela se fait spontanément en tout lieu : dans la rue, sur la place, au travail, en chemin », poursuit le pape.
« Porter l’Évangile aux personnes avec lesquelles chacun a à faire, tant les plus proches que celles qui sont inconnues », est « une forme de prédication qui revient à tous comme tâche quotidienne » et qui peut être réalisée « dans une conversation » (127).
Le pape évoque longuement la forme de prédication plus particulière qu’est l’homélie (145-159) et encourage les croyants à une formation biblique : « La Sainte Écriture est source de l’évangélisation. Par conséquent, il faut se former continuellement à l’écoute de la Parole. L’Église n’évangélise pas si elle ne se laisse pas continuellement évangéliser » (174).