Ballotté entre exaltation et désespoir, l’homme d’aujourd’hui est en quête d’une réponse qui unifie et apaise: c’est l’un des constats du 12ème colloque de bioéthique qui s’est tenu du 9 au 11 novembre 2013 à Paray-le-Monial (France).
La rencontre a proposé « les bases d’une vision globale de l’Homme face aux évolutions scientifiques et sociétales ».
Organisée par Amour & Vérité, elle a rassemblé 550 personnes dont de nombreux jeunes et des professionnels de santé en quête de repères éthiques.
Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et président de la Commission épiscopale pour la catéchèse et le catéchuménat, a diagnostiqué : « Aujourd’hui ou bien l’Homme s’exalte lui-même comme une lumière absolue ou il s’abaisse jusqu’au désespoir ». Il a invité à poser « un regard admiratif sur l’Homme » : « L’Homme est une totalité unifiée, et toucher le corps, c’est toucher l’âme. »
L’homme est mis « dans tous ses états » par la diversité des courants philosophiques actuels: ce constat du Père Pascal Ide a été illustré de son point de vue par le juriste Gregor Puppinck: aujourd’hui la société est devenue « un monde malléable », reflet du désir des gouvernants ou de l’individu.
Le colloque a consacré une table-ronde à l’altérité sexuelle, avec le Dr Christian Flavigny et Elizabeth Montfort qui a déclaré notamment: «L’homme et la femme sont égaux en dignité et en droit car ils ont la même nature humaine,mais qui s’expriment selon deux modes, le masculin et le féminin». Nous avons besoin aujourd’hui d’ «un féminisme de réconciliation qui permette à l’homme et à la femme de sortir du jeu séduction / domination et donne sa place à la sponsalité, don de soi à l’autre».