Le Forum des Associations familiales italiennes se dit ému par l’invitation du pape François et du président Napolitano à apprécier, mettre en valeur et protéger la famille naturelle.
« Les gestes du pape François font partie intégrante de son Magistère », affirme Francesco Belletti, président du Forum des associations familiales. « Renoncer à l’escorte des gendarmes de la garde présidentielle italienne pour se rendre au Quirinal est déjà un signal fort. Mais se concentrer sur les gestes, le regard, la soif de proximité du pape François ne doit pas banaliser ses paroles, simples mais non moins fortes et vraies. En ce sens, son rappel de sa visite à Lampedusa, ou encore sa rencontre avec les travailleurs sardes, en grande difficulté, révèlent un regard capable de voir ce qui, d’habitude, reste caché : les derniers, les fragilités, en redonnant la parole à ceux qui ne l’ont pas.
C’est précisément pour cette raison que nous avons été émus par la grande attention que le pape François a accordée aujourd’hui à la famille. Voici ses paroles : « Au centre des espérances et des difficultés sociales, il y a la famille. Avec une conviction renouvelée, l’Église continue de promouvoir l’engagement de tous, individus et associations, pour soutenir la famille, premier lieu où se forme et grandit l’être humain, où l’on apprend les valeurs et les exemples qui les rendent crédibles. La famille a besoin de la stabilité et de la reconnaissance des liens réciproques, pour réaliser pleinement sa tâche irremplaçable et déployer sa mission. Tout en mettant ses énergies à la disposition de la société, elle demande à être appréciée, valorisée et protégée. »
« Il n’est pas nécessaire de commenter, tant la pensée du pape est claire et achevée ; mais en totale concordance avec le travail quotidien des associations familiales et du Forum, le soutien de la famille est justement le meilleur réconfort que nous puissions espérer, lorsque la plus grande autorité de l’Église rencontre la plus grande autorité civile de notre pays, c’est-à-dire de notre peuple.
Et l’appel consterné du président Napolitano qui, devant les difficultés du contexte politique actuel, rappelle à son hôte illustre que « nous sommes loin de la culture de la rencontre que vous aimez évoquer. Pour nous, il est temps d’élever notre regard ». « Voilà, c’est justement dans cet appel à « élever notre regard », suscité par le pape François et relevé par le président Napolitano que réside l’espérance du peuple italien », conclut Belletti. « Merci, pape François. Merci, Monsieur le Président ».
Traduction d’Hélène Ginabat