Pour Michel Roy, secrétaire général de Caritas Internationalis, « le peuple syrien n’a pas besoin de plus de sang versé, il a besoin d’une trêve immédiate ».
« Intensifier les interventions militaires de puissances étrangères ne servira qu’à étendre la guerre et augmenter la souffrance », met-il en garde dans un communiqué publié le 30 août 2013.
Pour Caritas en effet, « la guerre civile en Syrie ne peut être résolue que par des négociations de paix inclusives » : « la communauté internationale a l’obligation de mettre un terme aux souffrances du peuple syrien, et cela ne peut être réalisé qu’à travers un dialogue large ».
« Caritas estime que la seule solution humanitaire est une négociation. Le dialogue peut mettre fin à la guerre en Syrie, sauvegarder la vie des gens et construire un avenir viable pour tous », insiste Michel Roy.
C’est pourquoi « la priorité doit être de relancer les pourparlers à Genève, comme la première étape vers un cessez-le feu et un accord de paix ». La conférence de paix « Genève II » est en projet depuis plusieurs mois.
Caritas condamne « toutes les attaques contre des civils » et « l’utilisation d’armes chimiques », qui est « un crime horrible » : « Les combattants ont l’obligation en vertu du droit international de protéger la vie des civils », rappelle la note.
Dans un tel contexte de « situation humanitaire catastrophique pour des millions de personnes », Michel Roy plaide pour le peuple syrien : « le peuple n’a pas besoin de plus de sang versé, il a besoin d’une trêve immédiate. Intensifier les interventions militaires de puissances étrangères ne servira qu’à étendre la guerre et augmenter la souffrance », comme l’histoire l’a déjà montré en Irak, en Afghanistan et en Libye.
Mgr Antoine Audo, président de Caritas Syrie, espère « que l’appel du pape pour un vrai dialogue entre les parties en conflit, afin de trouver une solution, puisse être une première étape pour mettre fin aux combats ».
Hier, 1er septembre, lors de l’angélus, le pape François a annoncé une « Journée de prière et de jeûne », pour « la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde », samedi prochain, 7 septembre (cf. Zenit du 1er septembre 2013).
Caritas Syrie et d’autres partenaires de l’Église continuent à fournir une assistance humanitaire aux personnes, « sans égard à leurs convictions religieuses ou politiques », précise la même source.