Le chrétien prie pour l'Eglise

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Homélie du matin

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Le chrétien prie pour l’Eglise, car « c’est le Seigneur qui la défend du “prince de ce monde” », souligne le pape François, mettant en garde contre le « plus grand danger » pour l’Eglise : devenir « mondaine ».

Le pape François a célébré la messe ce matin, 30 avril 2013, à la Maison Sainte-Marthe, en présence de collaborateurs de l’administration du patrimoine du siège apostolique (APSA), selon L’Osservatore Romano.

Vaincre le prince du monde

Durant son homélie, il s’est arrêté sur le terme « se confier / se remettre », qui apparaît deux fois dans la première lecture (Ac 14, 19-28) : Paul et Barnabé « désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui »; puis ils repartent, « jusqu’à Antioche de Syrie, d’où ils étaient partis ; c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils venaient maintenant d’accomplir ».

Pour le pape, ces extraits illustrent l’action essentielle de « confier l’Eglise au Seigneur » : « on peut soi-même protéger et prendre soin de l’Eglise, par son propre travail, mais le plus important est ce que fait le Seigneur », a-t-il estimé.

Le Seigneur est en effet « le seul qui peut regarder en face le malin et le vaincre », comme Jésus l’affirme dans l’Evangile : « le prince du monde va venir. Certes, il n’y a rien en moi qui puisse lui donner prise » (Jean 14,27-31a).

C’est pourquoi « si nous ne voulons pas que le prince de ce monde prenne l’Eglise entre ses mains, nous devons la confier au seul qui peut vaincre le prince de ce monde », a ajouté le pape.

Le danger le plus grand

« Confier l’Eglise au Seigneur », c’est « une prière qui fait grandir l’Eglise » mais c’est aussi « un acte de foi », a-t-il expliqué : « nous ne pouvons rien, nous sommes tous de pauvres serviteurs de l’Eglise. Mais Lui peut la faire avancer, la protéger, la faire grandir, la rendre sainte, la défendre du “prince de ce monde”», de celui qui « veut que l’Eglise devienne de plus en plus mondaine ».

Pour le pape, cette mondanité est « le danger le plus grand », car « quand l’Eglise devient mondaine, quand elle a l’esprit du monde en elle », alors elle devient « faible ». Elle devient « une Eglise qui sera vaincue et incapable d’apporter l’Evangile, le message de la Croix, le scandale de la Croix. Elle ne peut pas le porter si elle est mondaine ! »

C’est pour cela, a-t-il ajouté, que « confier l’Eglise au Seigneur » est « une prière si importante et si forte ».

Si le chrétien a cette attitude, a assuré le pape, il recevra « cette paix que [le Seigneur] seul peut donner. Cette paix que le monde ne peut pas donner, qui ne s’achète pas; cette paix qui est un vrai don de la présence de Jésus au milieu de son Eglise », y compris dans les tribulations : les grandes, comme « la persécution », et « les petites tribulations comme la maladie ou les problèmes de famille ».

Confier ses frères et soeurs

Prier pour l’Eglise, a également précisé le pape François, c’est prier « pour nos frères, que nous ne connaissons pas, partout dans le monde ».

« Il est facile de prier pour demander une grâce au Seigneur, quand nous avons besoin de quelque chose ; et pour remercier le Seigneur », a-t-il fait observer. En revanche, il est plus difficile de « prier pour l’Eglise, pour ceux que nous ne connaissons pas, mais qui sont nos frères et soeurs, parce qu’ils ont reçu le même baptême ».

Il s’agit de dire au Seigneur « ce sont les tiens, ce sont les nôtres… protège-les », et de faire cette prière « toujours plus » et « avec le cœur ».

En conclusion, le pape a invité à prier ainsi : « Protège ton Eglise dans la tribulation, afin qu’elle ne perde pas la foi, qu’elle ne perde pas l’espérance ». Une prière qui « n’enlèvera pas les tribulations, mais nous rendra forts dans les tribulations. Demandons cette grâce d’avoir l’habitude de confier l’Eglise au Seigneur ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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