Lettre du pape aux « Mères de la Place de Mai »

Lutter pour abolir la misère

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Le pape François exprime sa proximité avec les « Mères de la Place de Mai » de Buenos Aires, les familles, ceux qui « ont souffert et souffrent encore d’avoir perdu un être cher durant la dictature militaire en Argentine ».

Le sous-secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, Mgr Antoine Camilleri, répond, dansune lettre en date du 10 avril, au nom du pape, à la lettre que la représentante de l’association des « Mères de la place de Mai », Hebe de Bonafini, a adressée au pape le 21 mars.

Elle y félicite le pape argentin de son élection et le remercie de ce tout qu’il avait fait pour les populations des bidonvilles de Buenos Aires quand il y était archevêque, et elle lui demande de continuer soutenir tous ceux qui, dans un monde « injuste », « luttent pour abolir la misère ».

Dans sa lettre, le pape remercie Mme Bonafini de son « aimable » message et des « nobles sentiments » à son égard.

Le pape l’assure de sa participation à sa douleur et à celle de «tant de mères et familles».

Il demande pour elle « la force de lutter, à la place qui est désormais la sienne pour éradiquer partout la pauvreté et faire cesser la souffrance de tant d’êtres humains qui se trouvent dans le besoin ».

« Solidaire et plein d’estime » pour tous ceux qui « luttent aux côtés des plus défavorisés pour les aider, les comprendre, et répondre à leurs justes aspirations », le pape interpelle les décideurs.

Il dit prier pour que Dieu « éclaire les responsables du bien commun afin qu’ils combattent le fléau de la misère par des moyens efficaces, équitables et solidaires ».

Il leur accorde sa bénédiction « en signe d’espérance », et il leur recommande de prier pour lui.

L’association des « Mères de la Place de Mai » a été fondée en 1977 par des mères de famille pour dénoncer la disparition de leurs enfants pendant la dictature (1976 – 1983).

Elles continuent de manifester le jeudi sur cette place, devant la résidence du gouvernement, pour dénoncer les crimes passés et faire mémoire des disparus.

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Océane Le Gall

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