L’humilité n’est pas la vertu des faibles, explique le cardinal Jorge Maria Bergoglio, dans un nouveau livre publié en Italie : c’est un hymne à l’humilité, vertu qui a frappé l’opinion dès l’Habemus Papam, lorsqu’il a demandé au « peuple » de Dieu rassemblé place Saint-Pierre, de prier pour que Dieu le bénisse.
L’ouvrage, intitulé « L’humilité, route vers Dieu » (« Umiltà, la Strada verso Dio ») publié aux éditions « Missionaria Italiana », reprend un discours prononcé devant les catholiques de son diocèse en 2005 lorsqu’il était cardinal archevêque de Buenos Aires. Le cardinal Bergoglio s’y inspire d’un commentaire de Dorothée de Gaza, père de l’Eglise du VIème siècle.
L’humilité y est présentée « non pas comme une vertu pour les faibles », mais comme « la seule voie possible pour être en communion avec les autres, et proches de Dieu ».
Un parcours qui demande un cheminement de toute la vie: il ne s’agit pas « d’un sentiment inné », mais d’un effort continu fondé – c’est l’expérience ignatienne – sur « un examen de conscience » pour s’établir dans une attitude de « service » et non de « supériorité ».
Et c’est peut-être ce que le pape François manifeste depuis le début de son pontificat : l’importance de « devenir serviteur, au lieu de se faire servir ».
Le texte est bref, « très intense » et rappelle que cette vertu vient du Christ : « Jésus-Christ, par son message révolutionnaire, est venu sur terre pour bouleverser les dynamiques du monde, révélant que celui qui veut être le premier doit commencer par les derniers. »
Traduction Océane Le Gall avec Anita Bourdin