Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire d’un grand fondateur, saint Robert de Molesmes, abbé (1027-1111). Sa vie mouvementée, comme celle de beaucoup de saints bénédictins, offre une interprétation originale du voeu de « stabilité » qui caractérise l’Ordre de saint Benoît de Nursie.
Ce moine bénédictin français est en effet d’abord devenu prieur à Moûtier-la-Celle, dans le diocèse de Troyes, puis abbé de Saint-Michel de Tonnerre, et prieur de Saint-Ayoul, près de Provins.
Prévôt d’un groupe d’ermites à Colain, il les conduit à Molesmes dont il devient le premier abbé ; il est ensuite abbé d’Aulx (aujourd’hui Riel-des-Eaux), revient à Molesmes sur ordre du pape, y est abbé pour la deuxième fois, puis fonde Cîteaux.
La fondation allait être complétée par le deuxième abbé, Albéric, et par son successeur, Etienne Harding. La mémoire commune des trois fondateurs se célèbre aussi le 26 janvier.
Au bout d’un an en effet, Robert sera remplacé à Cîteaux par Albéric et retournera à Molesmes, et il y sera élu abbé pour la troisième fois. C’est là qu’il s’éteint, très probablement le 17 avril 1111.