Le pape François a reçu M. Mariano Rajoy Brey, président du gouvernement espagnol, ce matin, 15 avril 2013. Au cœur des échanges : la crise économique et financière mondiale, et le chômage.
M. Mariano Rajoy a également rencontré le cardinal Secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, et Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire pour les rapports avec les Etats, précise un communiqué du Saint-Siège.
Les échanges, qui ont eu lieu « dans un climat cordial », se sont arrêtés sur « la situation économique et financière mondiale difficile » que l’Espagne est en train d’affronter, tout comme les autres pays européens.
Dans ce cadre, les partis ont échangé leur préoccupations sur la « grave crise de l’emploi », qui a touché « beaucoup de familles, particulièrement les jeunes ». Le Saint-Siège a exprimé la « proximité de l’Eglise » pour les victimes. Le « travail remarquable accompli par la Caritas avec d’autres associations caritatives ecclésiales en faveur des nécessiteux » a été souligné.
Les conversations ont également évoqué l’état « politico-institutionnel du pays », reconnaissant « la nécessité d’un dialogue dans la société et entre tous ses membres », dialogue en vue « du bien commun », « fondé sur le respect réciproque » et sur les valeurs « de justice et de solidarité ».
En outre, « des questions d’actualité et d’intérêt pour l’Eglise dans le pays » ont été abordées, en particulier « l’institution du mariage et de la famille » et « l’importance de l’éducation religieuse ».
Les « bonnes relations bilatérales entre le Saint-Siège et l’Espagne qui, dans l’esprit des Accords de 1979, se sont consolidées au fil du temps », ont été mises en relief.
Enfin, les échanges ont fait référence à la situation internationale, avec « une particulière attention à l’Amérique latine ».
Selon les journalistes présents au début de l’entrevue, « le président Rajoy a introduit la conversation en disant au pape qu’il avait participé à la rencontre mondiale des familles à Valence, en 2006, avec sa famille, alors que l’un de ses fils avait à peine un an ».
Un fonctionnaire du gouvernement a précisé lors d’une conférence de presse que M. Rajoy avait décrit les mesures prises par son gouvernement contre la crise économique. Le pape a encouragé de son côté à aborder les questions liées à la crise « de façon solidaire », avec les autres pays de l’Union européenne.
Le président espagnol a remis au pape un facsimilé de l’ouvrage « De aetatibus mundi imagenes » (1500), de Francisco de Holanda, conservé au musée de Madrid, et un maillot de l’équipe de football espagnole championne du monde, signé par les joueurs: comme le « San Lorenzo » s’est exclamé le pape en pensant à l’équipe qu’il soutenait à Buenos Aires et dont une délégation a participé mercredi dernier à l’audience générale.
Le pape François a offert quant à lui un stylo-plume en bois et en argent des Musées du Vatican où était représentée la colonnade du Bernin.
C’était la seconde fois que M. Mariano Rajoy et le pape François se rencontraient : ils s’étaient en effet déjà salués lors de la messe d’inauguration du pontificat, le 19 mars dernier. Il est le premier chef d’un gouvernement européen à s’être rendu en visite au Vatican depuis l’élection du 13 mars.