Le card. Kurt Koch, la passion de l'unité des chrétiens

Evêque émérite de Bâle

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Le cardinal Kurt Koch est le seul cardinal suisse électeur qui participera au conclave chargé d’élire le successeur de Benoît XVI.

Agé de 62 ans, il a été consacré évêque par le pape Jean-Paul II, le 6 janvier 1996 à Rome. Il est évêque émérite de Bâle.

Il est président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens depuis le 1er juillet 2010 et il a été créé cardinal le 20 novembre 2010 par Benoît XVI. Il est également président de la Commission pour les rapports religieux avec le judaïsme.

Le cardinal est docteur en théologie et il a été professeur à la Faculté de théologie de l’Université de Lucerne. Il a également été vice-président de la Conférence des évêques suisses, de 1998 à 2006 puis président, de 2007 à 2009.

Récemment, évoquant la déclaration conjointe catholiques et luthériens sur le point d’être publiée (« Du conflit à la communion »), le cardinal a plaidé pour un « oecuménisme de longue haleine qui ne cherche pas les effets d’annonce ». Son maître mot pour le dialogue des chrétiens sur la voie de leur unité visible est en effet : patience.

Le 10 décembre dernier, lors d’une intervention à l’Université du Latran à Rome, le cardinal a affirmé que « l’unité visible de l’Eglise est la grande promesse que nous fait Jésus et ne peut donc être considérée comme une simple illusion ».

Il a mis en garde contre « les courants favorables au pluralisme » qui est « le problème principal » du mouvement œcuménique aujourd’hui : ce courant considère en effet l’unité comme une simple « reconnaissance tolérante de la multiplicité et variété ».

« Le modèle originaire de l’unité œcuménique est la Trinité », c’est-à-dire que « le vrai objectif de l’œcuménisme doit être celui de transformer la pluralité des Eglises confessionnelles séparées les unes des autres en pluralité d’Eglises locales qui, dans leur variété de formes, sont réellement une unique Eglise », a-t-il ajouté.

Cette « la pleine unité visible des Eglises » est d’autant plus déterminante que pour le cardinal, elle est « le seul moyen d’assurer un témoignage crédible de la foi chrétienne aujourd’hui ».

Entant que président de la Commission pour les rapports religieux avec le judaïsme, le cardinal Koch a encouragé l’Eglise catholique à « continuer avec élan, patience et persévérance » en s’appuyant sur Nostra aetate », lors d’une assemblée de la Commission (28 au 30 octobre 2012).

Le cardinal a notamment invité à « développer une théologie chrétienne systématique du judaïsme », saluant l’engagement de Benoît XVI en faveur du dialogue avec les juifs, notamment son « effort de souligner les liens profonds entre les thèmes du Nouveau testament et le message de l’Ancien testament, pour faire ressortir la continuité intrinsèque entre Ancien et Nouveau Testament en en même temps, la nouveauté du message du Nouveau testament ».

Zenit a publié sa fameuse « Berrie lecture » du 16 mai 2012 (traduction intégrale en français) donéne à Rome à l’Angelicum, et intitulée « Construire sur Nostra Aetate : 50 ans de dialogue judéo-chrétien ».Il y fait le point sur 50 ans de dialogue depuis Vatican II et la Déclaration conciliaire « Nostra Aetate ». Il voit dans l’antisémitisme une « trahison de la foi chrétienne ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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