Le cardinal Bertone a mis en garde les diplomates au service du Saint-Siège contre l’accoutumance à la « routine », qui peut « rendre moins attentif à la dimension surnaturelle du travail quotidien ».
Le cardinal Secrétaire d’Etat, Tarcisio Bertone, a célébré les vêpres, en la fête de saint Antoine le Grand (+ 175), saint patron de « l’école des nonces », hier, 17 janvier 2013, à l’Académie pontificale ecclésiastique.
« Comme toute autre forme de ministère sacerdotal », celui des diplomates du Saint-Siège comporte la possibilité d’une « sorte d’accoutumance, d’adaptation superficielle à la routine quotidienne, de familiarisation à des formalités vides », qui avec le temps finissent par « rendre moins attentif à la dimension surnaturelle du travail quotidien », a-t-il constaté, selon L’Osservatore Romano du 18 janvier.
Le cardinal Bertone a également évoqué le rôle de la diplomatie vaticane à la lumière de l’Année de la foi : « pour qui est au service du Successeur de Pierre », elle est une occasion d’« approfondir notre enracinement dans le Seigneur et de redécouvrir la spontanéité dans notre service ».
Car, a-t-il fait observer, « nous aussi avons toujours besoin de revenir à l’essentiel ».
Citant Benoît XVI, le cardinal a souligné qu’il existait « une intime connexion entre la glorification de Dieu et la paix entre les hommes sur la terre», ce qui vaut non seulement pour les relations internationales pour aussi pour « nos communautés et notre vie personnelle » : « si nous réussissons à rendre gloire à Dieu, à vivre le primat de la foi en toute chose, alors nous serons de vrais bâtisseurs de paix », a-t-il affirmé.
Le cardinal a exhorté par ailleurs les étudiants à ne pas perdre de vue que « cultiver votre foi est le présupposé indispensable pour votre vie sacerdotale et pour votre préparation au futur service du Saint-Siège ».
En effet, a-t-il conclu, « plus grande sera votre identification au Christ, et plus grands seront vos passions pour la vie de l’Eglise, votre amour pour les hommes de toutes nations, votre capacité de construire des relations fraternelles, des liens de collaboration et de paix, pour lesquels la vie communautaire actuelle représente une excellence propédeutique ».
Les étudiants diplomates du Saint-Siège viennent d’Asie, d’Afrique, d’Amérique et d’Europe, ils représentent « l’universalité de l’Eglise », souligne Beniamino Stella, président de l’Académie, dans la même édition de L’Osservatore. Même si les Italiens restent de loin les plus nombreux représentants apostoliques de par le monde (48 nonces sur 99, selon Radio Vatican).