Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire d’un père de famille italien, le bienheureux Giuseppe Antonio Tovini (1841-1897), qui fut un avocat et un banquier.
Le pape Jean-Paul II a béatifié, le 20 septembre 1998, à Brescia, dans le nord de l’Italie, ce laïc, père de famille,: “On a dit de lui, a déclaré à cette occasion le postulateur de sa cause, le P. Antonio Marrazzo,que sa vie a été à la fois une guerre continuelle et une prière continuelle”.
Né en 1841 à Cividate Camuno, dans la province de Brescia, il devient orphelin de père en 1859, avec cinq frères et soeurs plus jeunes à charge. Il obtient, en 1864, son diplôme de droit à l’université de Padoue puis de Pavie, alors que sa mère meurt en 1865. Il s’initie alors au métier de notaire dans une étude de Lovere, tout en acceptant la charge de vice-directeur et de professeur au collège municipal de la ville.
De 1871 à 1874, il est maire de sa ville natale, Cividate, ce qui lui donne l’occaision de réaliser des oeuvres d’utilité publique. Il promeut la fondation de la Banque de Vallecamonica, et stimule un projet de chemin de fer pour relier sa vallée à Brescia.
En 1875, il épouse Emilia Corbolani, qu’il avait rencontrée sept ans plus tôt et fille d’un avocat. Ils auront dix enfants, l’un deviendra Jésuite, deux filles se feront religieuses.
Comprenant l’importance des moyens de communication de masse, il contribue de façon décisive à la fondation du quotidien catholique “Il Cittadino di Brescia” (“Le citoyen de Brescia”) qui est publié à partir deu 13 avril 1978. Il participe aussi à la formation du Comité diocésain de l’Oeuvre des Congrès dont il devient président.
Le cadre de ce Comité et des Comités catholiques en Italie lui permettront d’inspirer d’innonmbrables initiatives, en particulier pour la mise en place d’institutions à Brescia et en Lombardie, dans les domaines de l’école (de la maternelle à l’université), de la presse, du crédit, des oeuvres sociales et de charité.
Convaincu de la nécessité d’assurer l’autonomie financière des intitutions catholiques, en particulièement celles qui touchent à l’éducation, il fonda deux banques: “Banco San Paolo”, en 1888 à Brescia, et, en 1896, à Milan, le “Banco Ambrosiano”.
A partir de 1879, Tovini sera plusieurs fois élu conseiller provincial et communal de Brescia, et s’emploie en tant que tel à défendre les droits des plus pauvres et des plus faibles.
Il promut l’institution de Cercles universitaires catholiques d’où allait naître la Fédération universitaire des catholiques italiens (FUCI).
En 1893, il fondait encore l’hebdomadaire “La voce del Popolo” (“La voix du peuple”), et une Ecole normale à Cividate, avec les religieuses canossiennes.
En 1896, il défendit la cause de la Fédération universitaire catholique, et, au Congrès de Fiesole, il reproposa un projet d’Université catholique en Italie
Il s’éteignit prématurément à Brescia le 16 janvier 1897, à l’âge de 56 ans. Sa dépouille mortelle repose depuis 1992 en l’église San-Luca (Saint-Luc) de Brescia.
Après avoir célébré solennellement sa béatification, dans le stade communal de Brescia, Jean-Paul II, le « pape de la famille », s’est rendu sur sa tombe pour prier.