France : le peuple saura choisir le chemin de l'équilibre ouvert sur l'avenir

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Par le nonce à Paris, doyen du Corps diplomatique

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« Nous sommes certains que devant les défis souvent difficiles qu’impose l’évolution des moeurs, le peuple français saura choisir le chemin de l’équilibre ouvert sur l’avenir. » : c’est ce qu’a déclaré ce 11 janvier 2013 Mgr Luigi Ventura, nonce apostolique en France, lors de la présentation des vœux du Corps diplomatique au Président de la République, François Hollande.

C’est à lui en effet qu’est revenu le discours de vœu, en qualité de doyen du Corps diplomatique.

Evoquant entre autres la crise financière et les situations de conflit à travers le monde, il a souligné la nécessité de « développer le sens du bien commun et de mobiliser les citoyens autour d’objectifs concrets de redressement », que ce soit « au niveau de la communauté internationale, au niveau de l’Europe ou au niveau de chaque nation ».

Discours de Mgr Ventura:

Monsieur le Président de la République,

Le Corps diplomatique accrédité auprès de la République française vous présente ses voeux les plus déférents et les plus chaleureux pour la nouvelle année.

Au-delà du formalisme, nous désirons vous manifester, pour la première fois depuis votre élection à la magistrature suprême de l’État, à vous-même et au peuple français, notre proximité et notre solidarité dans les échéances qui vont marquer la nouvelle année.

Les membres du Corps diplomatique réunis en ce lieu représentent, dans leur diversité, tous les pays du monde et leurs populations, avec la richesse de leur histoire, de leurs traditions, de leurs cultures. Tous sont animés d’un même désir de paix, de justice et de progrès humain, et au début d’une nouvelle année ils éprouvent le besoin d’exprimer leur volonté commune de renouveler leur engagement dans ce sens. En vous remerciant au nom de tous d’avoir rendu possible cette rencontre, je crois pouvoir dire que le monde, en votre personne, s’adresse à la France et lui présente, avec l’assurance de son amitié et de son respect, ses voeux de paix et de prospérité.

La fin du monde, complaisamment annoncée par certains médias, n’est pas venue, et nous continuons notre route parsemée d’incertitudes, certes, mais avec la volonté de surmonter les obstacles.

Nous vous souhaitons avant tout la santé et l’endurance nécessaires pour accomplir votre lourde tâche. La complexité de nos sociétés et les tensions internationales qui perdurent sollicitent un engagement à tout moment et à tout niveau. Les grands défis, comme la crise financière qui n’est pas éteinte, les perspectives incertaines du développement économique dans un univers globalisé, ne peuvent recevoir que des réponses concertées. Que ce soit au niveau de la communauté internationale, au niveau de l’Europe ou au niveau de chaque nation, il s’agit toujours de développer le sens du bien commun et de mobiliser les citoyens autour d’objectifs concrets de redressement.

En ce début d’année, nos regards se tournent en particulier vers les différentes régions du monde où des conflits provoquent encore trop de morts, de destructions, de souffrances dans les populations et dans les familles souvent contraintes d’abandonner leur pays. C’est pourquoi il nous tient profondément à coeur de formuler le souhait de la paix, dans la liberté et la justice, pour tous les peuples du monde et c’est un souhait qui engage la responsabilité politique des Autorités.

« La construction de la paix passe toujours par la protection de l’homme et de ses droits fondamentaux » (Benoît XVI, 07/01/2013). Depuis la Déclaration universelle des droits de l’homme, nos sociétés ont jeté les fondements sur lesquels il est possible de construire l’avenir fondé sur la dignité de la personne humaine. La communauté internationale a fait preuve, au lendemain des horreurs de la dernière guerre, de sa capacité de dresser une protection efficace de la personne humaine. L’honneur de l’état de droit est de se mettre au service de cette protection pour garantir la liberté de tous. La culture des droits de l’homme nous a heureusement enseigné qu’il y a des domaines qui ne sont pas disponibles, et que l’État a le devoir de protéger.

Nous sommes certains que devant les défis souvent difficiles qu’impose l’évolution des moeurs, le peuple français saura choisir le chemin de l’équilibre ouvert sur l’avenir.

Monsieur le Président, nous vous souhaitons la satisfaction de servir l’homme en servant votre pays et celle de donner des signes d’espérance au monde entier.

À vous-même, Monsieur le Président, à Monsieur le Premier Ministre, à tous les membres du gouvernement, nous exprimons nos voeux très respectueux pour une fructueuse année, qui récompense les efforts déployés au service de la France et du bien commun.

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Luigi Ventura

Nonce apostolique à Paris

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